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Commentaire de epapel

sur Histoire d'une idée : qu'est devenu « le réchauffement climatique » ?


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epapel epapel 19 novembre 2010 17:37

Ceux qui ergotent sont toujours ceux qui ne veulent rien faire et empêcher de faire c’est à dire en l’occurrence les anti-réchauffistes et pas les autres.

Votre définition de la pollution est à mon avis beaucoup trop restrictive. Du point de vue de l’espèce humaine, une pollution est ce qui nuit à l’intégrité actuelle ou future de ses membres et donc de façon plus large ce qui nuit à l’intégrité de l’écosystème dont ils dépendent. Prenons l’exemple de la mer d’Aral, il n’y a factuellement aucune « pollution » à l’origine du désastre et pourtant à l’arrivée on a constate la destruction de l’environnement et la salinisation de toutes les sources d’eau potable ce qui est bien une pollution. On est donc fondé à dire qu’une cause non polluante en elle-même mais qui a pour conséquence en chaîne des pollutions et des destructions est aussi une pollution. 

La question est de savoir si un changement climatique est de cet ordre, dans l’absolu non. Ce n’est pas le changement en lui-même qui est dangereux mais sa rapidité, et plus il est rapide plus difficile sera l’adaptation et plus elle sera douloureuse (guerres, famines...). De ce point de vue, un changement climatique rapide et ample aura un effet très supérieur à n’importe quelle autre pollution. Il n’y a pas dans l’absolu de produits ou d’actions polluantes , mais il y a bien pour chaque produit et chaque action un seuil au delà duquel c’est délétère : couper un arbre n’a pas les mêmes conséquences que raser une forêt entière.

Les optimistes ironisent sur le 1°C supplémentaire en un siècle, mais c’est déjà 10 fois plus rapide que le passage d’une période glaciaire à une période chaude, et se félicitent même des perspectives alléchantes d’une augmentation de 3°C de plus mais ils oublient que ça va provoquer la migration de centaines de millions de personnes des zones devenues inhabitables vers les zones accueillantes en quelques décennies. Alors qu’en Europe on ne supporte même plus l’arrivée de quelques millions d’immigrés par an, il faudrait se préparer à 10 fois plus ?

Vous dites qu’on ergote sur le bien fondé ou non du RCA pour savoir qui a tort ou raison, mais ce n’est pas ça l’enjeu. Le véritable enjeu est savoir si on peut continuer ou non à scier sans risque la branche sur laquelle on est assis .


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