Pauvre Calmos... mais passons.
Philippe Bilger... chantre nationale de la magistrature zélée, en perdition devant la décrépitude morale tous azimuths, en mal d’argumentaire, mais toujours aussi sur de lui malgré les murs d’évidence qui l’entourent.
Héros de la droite, encore et toujours stoïque au dehors mais ne pouvant plus guère taire son naufrage souterrain, le magistrat tente d’éviter la schizophrénie inéluctable en resservant de vieux poncifs sur le gauchisme des médias, les manipulations de chiffres, la réalité des faits, etc...
Las ! Ce pauvre Xavier Raufer (car j’ai vu l’émission), « qui n’avait que le tort de rappeler à quelques-uns que notre monde n’était pas idéal », nous commente l’auteur, fut lui-même confronter à la même schizophrénie, ne savait plus à quel saint se vouer devant l’évidence des propos qu’on lui opposait, utilisant parfois la violence qui monte comme argument pour une politique sécuritaire, et d’autre fois la même violence, miraculeusement en baisse, cette fois, pour soutenir le succès de la politique sarkozyenne en matière de sécurité...
Le pauvre était acculé contre le mur de l’évidence, et ne put dans ses derniers retranchement, que pathétiquement hurler au complot... Triste fin.
Notre bon Bilger est dans le même cas, dirait-on...