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Commentaire de Ariane Walter

sur Au sujet des modalités de l'agrégation de prostitution


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Ariane Walter Ariane Walter 21 novembre 2010 17:05

Cher easy,
Non. je ne suis pas d’accord avec vous. Le fait de rire ensemble ne nous rend pas plus perméables à l’acceptation d’une idée que nous jugeons quand elle nous fait rire, irrecevable. Ridicule. Le ridicule, l’absurde, le grotesque ne vont pas entrer dans nos mœurs parce que nous les déclarons tels. 

Je pense que la prostitution disparaîtra de nos mœurs comme l’esclavage.

Oui, dans l’histoire, il y a eu cet immense et incroyable progrès. L’esclavage a été aboli. (Et ne me dites pas qu’il existe sous d’autres formes. En d’autres lieux. Ou actuellement dans nos usines ou dans nos vies. Dans ces cas-là, « esclavage » est employé comme une métaphore. )

On pourrait se demander pourquoi l’idée de la prostitution nous répugne ? Après tout, plutôt que de manipuler un manche d’outil on manipule un bout de chair jusqu’à ce qu’il crache. Et alors ?
On peut toujours nous dire que notre dégoût vient de notre éducation. Qu’il pourrait y avoir de saintes moinesses dévouées aux solitudes masculines.

Mais les rapports homme-femme relèvent tellement de l’art du miracle, de l’éternité et quand on les utilise à des fins commerçantes on les rabaisse tellement que l’on est soi-même rabaissé, appauvri. Amoindri. C’est inévitable.

Toutes les décadences, on le sait, sont très cools en matière de sexe. La nôtre n’y échappe pas.

Non, cher easy, en abordant ce sujet, en riant avec vous et d’autres, nous ne faisons pas le lit d’une pensée molle. Nous savons ce dont nous parlons.
C’est mon humble avis.


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