C’est le système des « autonomies » et de financement via des « fondations » de droit privé, qui place les universités sous l’emprise des industriels et des financiers.
La question devrait être examinée au niveau national sous l’angle des risques de conflit d’intérêts, maintenant que Sarkozy a mis en place une commission à cet effet.
Dans notre article :
Où mène la tant vantée « autonomie » des universités ? (I)
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/10/27/ou-mene-la-tant-vantee-autonomie-des-universites-i.html
évoquant entre autres l’affaire de Carmen de Jong, nous écrivions ceci en conclusion :
(...)
Le 27 octobre, Mathilde Mathieu publie dans Médiapart un article intitulé :
http://www.mediapart.fr/journal/france/271010/conflits-dinterets-xavier-bertrand-freine-des-quatre-fers-face-de-nouvelles-re
Conflits d’intérêts : Xavier Bertrand freine des quatre fers face à de nouvelles règles
L’article évoque notamment une idée qui paraît la moindre des choses : «
obliger les ministres, ainsi que les membres influents de leur cabinet
et toute une série d’agents publics, à remplir une "déclaration
d’intérêts" ». Xavier Bertrand a regretté, notamment, qu’en 2004
Philippe Briand ait été obligé de choisir entre rester secrétaire
d’Etat et garder la direction de son entreprise. A ce sujet, Wikipédia écrit :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Briand
(...)
Il fut nommé secrétaire d’État à l’Aménagement du territoire du gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3) du 30 mars 2004 au 14 avril 2004, mais il renonce à ce poste pour conserver le contrôle de son entreprise Citya immobilier. Il ne sera donc que secrétaire d’Etat durant 15 jours en tout et pour tout.
(...)
(fin de citation)
Mais
que penser, dans ces conditions, de la situation de la ministre Valérie
Pécresse, fille du président de Bolloré Télécom, Dominique Roux, et
mariée au directeur général adjoint d’Imerys, Jérôme Pécresse ? Le
groupe Bolloré et Imérys sont deux multinationales avec des intérêts
directs dans la recherche scientifique et collaborant avec les
institutions publiques françaises de la recherche et de l’enseignement
supérieur. Nous avons abordé cette question, notamment, dans nos
articles :
CNRS : message aux personnels des laboratoires (29 août 2010)
CNRS, élections, abstention... (IV)
Sarkozy, CNRS et « protection » des scientifiques
CNRS, occupation de l’ANR, reaganisation et politique de Valérie Pécresse
(fin de l’extrait)
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia