Le constat de cet article est évident.
La Vème République, avec ses modes de fonctionnement et de scrutin, soi-disant pour « éviter le règne des partis », a instauré, de fait, le bipartisme, qui est un véritable déni démocratique.
Système bloqué, verrouillé, injuste, inique, qui aboutit à un régime semi-autocratique, où le monarque élu fait régner le fait du prince, avec sa cour et ses intrigues, les petits arrangements entre amis, le déni de l’expression du peuple, et, bouquet du feu d’artifice, le total asservissement de la justice au pouvoir exécutif.
La Vème République a enterré la démocratie sous un simulacre d’élections qui ne représentent plus le vote des citoyens. Le scrutin majoritaire est une formidable arnaque, qui ne consacre que les partis dominants, au détriment de la représentation réelle des tendances politiques des Français.
Constitution monarchique favorisant tous les abus de pouvoir, dans laquelle le peuple se voit grugé de son expression citoyenne.
De même, l’élection du président de la République au suffrage universel, est une totale supercherie, qui offre tous les pouvoirs au représentant d’une petite minorité d’électeurs, sans aucun réel contre-pouvoir, pour la majorité des citoyens.
Combien de voix représente le président élu ? Tout juste 1/4 des voix (comme on peut le constater d’après les résultats du 1er tour...)
Tout le reste passe à la trappe d’un système totalement arbitraire.
La nécessité d’une VIème République s’impose avec une cruelle urgence.
Elections à la proportionnelle, prise en compte des votes blancs, organes de contre-pouvoir, recours citoyens par le biais de référendums d’initiative citoyenne, nécessité de votes aux 3/5èmes, non-cumul absolu des mandats électifs, limitation de TOUS les mandats à 2 maximum, réforme monétaire, plaintes en nom collectif ; le chantier est vaste, et il est indispensable, pour restaurer les fondements d’une démocratie réelle.
Faute de quoi, la dérive autocratique continuera à exercer ses effets délétères...
L’idée dune coalition des hommes politiques honnêtes, opposés à ces dérives, décidés à modifier les règles d’un jeu biaisé, est séduisante, mais il est à craindre qu’elle ne reste qu’un voeu pieux, vu les modes de scrutin en place...
Il y faudrait une pression populaire suffisamment forte, pour arriver à l’imposer, mais la rupture du lien social, l’individualisation forcenée menée par le système libéral, semblent des obstacles insurmontables à une réelle mobilisation citoyenne, de même qu’à une hypothétique insurrection.
Il reste une voie ; celle d’imposer, par un rassemblement suffisant de signatures, la tenue d’un référendum sur la constitution d’une VIème République, respectueuse des processus démocratiques, et encore des mouvements citoyens de résistance civile passive et active, de boycotts, d’actions civique.
On attend les hommes politiques responsables capables d’initier ces réformes vitales ; c’est pour ceux-là, et seulement ceux-là qu’il faudra voter, en leur maintenant une pression populaire suffisante, pour les décider à agir.
C’est pas gagné, mais les seuls combats perdus d’avance sont ceux qu’on se refuse à livrer.