Éloge d’un putsch citoyen
L’abstention, symptôme du désaveux de la classe dirigeante formée par le duo UMPS, bat élection après élection tous les records. 50% pour les élections régionales de 2005. 40% pour les élections législatives de 2007. 60% pour les élections européennes de 2009.
Le mode de scrutin à la majoritaire empêche l’émergence et le développement d’idées nouvelles
Derniers espaces d’expressions pour l’opposition, les élections européennes pour élire des épouvantails et les élections régionales avec leurs modes de scrutin à la proportionnelle. Mais la réforme des collectivités territoriales, en faisant passer le mode de scrutin à un scrutin majoritaire, permet de resserrer encore un peu plus les derniers espaces d’expressions.
Au final, l’association du suffrage universel avec le mode de scrutin à la majoritaire permet d’ignorer 60% des citoyens1. Ce système électoral, celui de la cinquième république, est l’enfant (d’une menace) d’un coup d’État, est à bout de souffle.
Mais on le voit, le peuple réclame à corps et à cris le retour de la démocratie et tôt ou tard, de gré ou de force, il l’a reprendra. Pour se faire, il faut passer à la sixième république dans lequel chaque type d’élection sera avec un mode de scrutin mixte, une part à la proportionnelle et une part à la majoritaire, qui redonnera un sens au mot démocratie. A priori l’UMPS fera tout pour que cela n’advienne jamais car cela affaiblirait grandement son influence.
Plusieurs scénarios peuvent conduire à ce résultat. Première possibilité, un candidat en dehors de l’establishment remporte les élections présidentielles et changent dans la foulée la constitution. Mais au regard du matraquage médiatique visant à dénigrer tout les candidats en dehors de l’UMPS cela à peut de chance d’arrivé. Autre possibilité, celle qui conduirait à un "putsch citoyen" serait qu’un Front Républicain réunissant tout les partis dissident (Debout la République, Modem, Europe Écologie, Front de Gauche) se forme autour d’un seul candidat. Celui-ci serait certain de devenir président et une fois arrivé au pouvoir aurait pour unique but de changer de république. Une fois sa mission atteinte le Front Républicain se dissoudrait et chaque camp aurait alors la possibilité de retrouver son juste espace d’expression.
A l’inverse, si rien n’est fait le peuple se rappellera peut être de l’article 35 déclaration des droits de l’homme de 1795 : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Mais dans ce cas la guerre civile sera inévitable. Celle-ci conduira à l’anarchie et risque d’aboutir à une dictature voire à l’effondrement de notre société. En effet, nous ne sommes plus comme en 1789 dans une société résiliente, auto-suffisante centrée sur le local, nous sommes désormais dans une société dont la pérennité dépend d’un approvisionnement vital, l’énergie (pétrole et gaz).
J’implore l’union de la dissidence, le peuple l’attend.
1 Aux élections législative de 2007, 40% des citoyens n’ont pas vu l’intérêt d’aller voter et 35% ont voté pour des partis en dehors de l’UMPS sans siège ou qui les doivent à des alliances avec l’UMPS.
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