Cher yang,
Permettez que je saupoudre votre texte d’un peu de yin.
Disons tt d’abord que je pourrais être entièrement d’accord avec vous. Du temps où j’enseignais, il m’est arrivé, voyant cette masse d’élèves et dans la salle des profs tous ces collègues prêts à agir, de me dire que pas un parmi eux, prof ou élève, n’avait envie d’être là. Moi-même j’avais parfois envie de me jeter par la fenêtre plutôt que d’aller enseigner.
Puis la cloche sonnait, je rejoignais ma classe et à l’instant même où j’étais au milieu d’eux, il se passait une sorte de :miracle. J’étais bien. Comme un poisson dans l’eau. J’aimais leur parler et parfois, miracle, les sentir fondre sous ma parole. On a du mal à capter leur attention. Et soudain ,ils sont là, quasiment bouche ouverte et l’on parle, on échange . C’est une heure d’humanité.
Je pense que le désir de connaître et d’apprendre est inné chez l’homme car lié à son évolution.
Voilà pourquoi votre texte qui affirme : les enfants préfèrent jouer à étudier est faux dans de nombreux cas. Instinctivement ils connaissent les moments où ils s’enrichissent et en jouissent.
J’étais une élève inattentive et distraite. mais les profs qui ont su me retenir m’ont donné le goût d’exercer ce métier,Choix très paradoxal, car j’avais beaucoup souffert en classe.
J’ai voulu enseigner pour qu’on me rende l’amour que j’avais donné à d’autres
Disons alors que le dégoût des choses difficiles ne se guérit pas par la force mais par le désir.