Ce qu’on me disait du diable quand
j’étais gamin s’applique fort bien à ceux qui nous contrôlent,
grand capital financier (c’est plus large que « capitalistes »),
média asservis, droite politique, etc. : c’est quand on ne les voit
pas faire qu’ils sont le plus dangereux.
En termes concrets d’élection
présidentielle, ceci signifie que ce sont eux qui choisissent... le
candidat du PS.
Souvenons-nous ! La dernière fois,
jusqu’à ce que le PS adoube Madame Royal, c’était la candidate
idéale, la wonderwoman qui allait battre presque à coup sûr
Monsieur Sarkozy. Les média en étaient remplis et les sondages leur
servaient de preuve, dans un parfait cercle vicieux. Lorsque sa
candidature a été actée, le ton (et les sondages) ont changé du
tout au tout.
On nous refait le coup avec Monsieur
Strauss-Kahn, mais avec une grande différence. Ils verraient d’un
bon œil que ce soit lui qui soit élu :
-
parce que le style de Monsieur
Sarkozy ne passe plus,
-
parce que son étiquette
PS/« gauche » permettrait de faire avaler plus
facilement l’inacceptable et freinerait les résistances politiques
ou syndicales,
-
parce qu’il ferait la même
politique économique et sociale et serait encore plus soumis à
l’UE que l’actuel Président de la République ; cet article à le
grand mérite de très bien le montrer .
Si Monsieur Sarkozy est réélu, ils ne
seront pas pour autant mécontents. Ils jouent sur les deux tableaux.
Notre seule chance : faire comprendre à
ceux qui décident au PS (les adhérents ne comptent pas) que les
électeurs ne suivront pas, malgré tous les sondages possibles, et
notamment que les abstentions au second tour seront mortelles. Or la
carrière d’une partie de ces dirigeants du PS ne survivrait pas à
un niéme échec.
Donc je commence : je m’abstiendrai
plutôt que de voter pour Monsieur Strauss-Kahn.