RB dit « Finalement, tout ceci montre clairement que nos sociétés occidentales se construites sur et grâce à la mondialisation et aux échanges entre nations. »
Non. Vos courbes ne montrent rien du tout. Si on considère que la mondialisation commence réellement en 1993 (suppression des barrières douanières de l’Europe) on pourrait déduire de vos courbes qu’on se portait trés bien avant et qu’on a commencé à couler après. Ce serait vrai mais basé encore sur une fausse démonstration.
D’ailleurs, le fait qu’on coule n’est pas traduit dans vos courbes qui comparent des choux et des carottes. Vos courbes montrent simplement que le tiers-monde s’enrichit. C’est trés bien pour eux, tant mieux pour eux. Il ne montre pas que l’occident s’appauvrit car le jeu n’est pas à somme nulle. Ce que gagne l’un n’est pas au détriment de l’autre.
Max Bruman dit une chose trés juste sur l’évolution économique. Lorsque le marché intérieur a été saturé, les industriels ont cherché à s’implanter à l’étranger. Mais il faut bien comprendre que le développement d’une multinationale à l’étranger n’a presque aucun impact positif ni négatif sur l’activité économique du pays d’origine. C’est une erreur politique que de vouloir s’approprier les succès de nos multinationales à l’étranger et de faire croire aux citoyens que c’est un avantage. En se mettant dans ce mode de pensée on est tout prêt à leur accorder la rupture des cloisons du bassin pour qu’elles puissent profiter au maximum du différentiel de marge entre des systèmes économiques différents. C’est ce qui a été fait avec la suppression des protections douanières.
Notre déficit commercial avec l’Asie du SE était de 26,6 milliards d’euros en 2008 (Stat INSEE). Cela c’est une réalité tangible. Elle signifie que si nous n’avions vendu aucun airbus au Japon ni à la Chine ni à la Corée, ni vendu aucune centrale nucléaire à ces pays (on aurait pu leur laisser Anne Lauvergeon en guise de dédomagement) et qu’on avait produit chez nous les slips, les chemises et les jouets de noël, la quincaillerie, la vaisselle, l’ameublement, les chaussures, les téléphones et tout le reste que nous avons importé de là-bas et que nous fabriquions auparavant, nous aurions résorbé une bonne partie de notre chômage et nous aurions encore 26,6 milliards de plus à injecter dans l’économie française. Si je me trompe, dites-moi où. Si le prix à payer était d’avoir un peu moins de produits chez soi, cela en vaut cent fois la peine.
La mondialisation est nocive, elle n’a pas contribué à notre dévelopement et en plus elle n’a rien d’inéluctable. Elle a lieu uniquement parceque les grands marchands internationaux ont les moyens d’arroser les députés avec des études économiques ronflantes et dorées sur tranche qui les poussent à leur laisser le champ libre. Les échanges peuvent être relativement libres au sein de blocs homogènes sur le plan des coûts du travail. Ils doivent être régulés entre des blocs différents car sinon c’est le moins-disant qui gagne.
La démission des politiques est patente. Qu’on ne vienne pas nous parler de fait-accomplis et d’inéluctabilité de la désertification industrielle de nos pays.
26/11 14:56 - Marc Bruxman
Je ne cherches pas à réecrire l’histoire. Je vais donc clarifier ma position. Vous (...)
26/11 13:06 - Agor&Acri
@ Marc Bruxman vous exprimez votre foi dans l’idéologie libérale, c’est (...)
26/11 10:18 - Internaute
RB dit « Finalement, tout ceci montre clairement que nos sociétés occidentales se construites (...)
26/11 06:41 - Robert Branche
Effectivement, si l’on mesurer le niveau de vie, vous avez raison, il faut pondérer le (...)
26/11 06:30 - nightflight
Merci pour votre article. J’aurais tendance à penser, peut être à tord, que le PNB par (...)
25/11 23:33 - Robert Branche
La Chine est « historiquement fermée », ce n’est pas un jugement de valeur, mais juste un (...)
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