Le débat sur la fiscalité est infini. Il est vrai que l’air du temps est à « gerber » sur la France, ses impôts, son modèle, ses charges sociales...
On oublie cependant souvent de mettre en regard de ce que l’on paye, ce que l’on reçoit en contre-partie. Car, n’en déplaise à certains, les contreparties à nos prélèvements en France sont substantiels.
D’ailleurs, ceux qui se plaignent des prélèvements « confiscatoires » : 1/ n’hésitent jamais à profiter des remboursements plutôt généreux de la sécurité sociale surout quand ils sont hospitalisés ou gravement malades 2/ n’oublieront pas de toucher leur retraite sécu (même faible) le moment venu, 3/ n’oublient pas ou n’oublieront pas de toucher leurs Assedics le jour où ils seront en situation y compris pour se donner le temps de monter un business 4/ n’oublient pas de toucher leurs congés maladie quand ils en ont besoin (avec peu de délai de carence), 5/ se féliciteront que leur compagne puisse bénéficier d’un congé maternité bien rémunéré (en regard d’autres pays) afin d’accueillir bébé dans de bonnes conditions, 6/ ne se plaignent pas de bénéficier de services publics performants (quoiqu’on en dise) du courrier, de l’énergie, de la police, de la santé, de la justice... sans avoir à débourser des sommes substantielles en complément de leurs impôts, 7/ n’hésitent pas à profiter gratuitement des infrastructures que bien des pays nous envies, bien développées et bien entretenues... et j’en passe.
Certains besoins sont incontournables : santé, éducation, retraites... Quoi que l’on dise il faut payer pour eux. On peut payer sous forme de prélèvements obligatoires comme en France... Ou bien sous forme d’assurances privées « non obligatoires » comme dans d’autres pays. Mais qui peut croire qu’elles ne sont pas obligatoires dans les faits ? Car comment peut-on prendre le risque de s’en passer ? Simplement, sous cette forme privée elles sont sorties des statistiques des prélèvements, et rendent les chiffres avantageux par rapport à ce qui se fait en France.
Combien doivent payer en assurances privées les salariés des pays à faibles prélèvements obligatoires, pour avoir un niveau de couverture équivalent au notre ? Ces chiffres là ne sont jamais donnés. Pourtant ils ponctionnent tout autant les revenus réels disponibles. Ces montants sont en réalité tellement élevés que la plupart des salariés ne sont tout simplement pas solvables (y compris avec des salaires de l’ordre de 2500€) et donc... ils sont pris en charges par les employeurs privés ou publics(cf aux Etats-Unis ou les assurances santés et les fonds de pension des salarias sont pris en charges par les grandes entreprise ou états pourles fonctionnaires... j’y ai séjourné...et j’en ai profité). Retour à la case départ... sauf que cela n’apparaît toujours pas dans le chapitre des prélèvements obligatoires (charges patronales notamment. Les retraites notamment passaient encore récemment en engagements hors bilan histoire de ne pas être publiées. Depuis c’est obligatoire) !
Et que dire des pays à faibles impôts où la moindre année de scolarité en enseignement supérieur coûte 30 000$ par an ? 2000$ par an pour une maternelle correcte ? Est-on vraiment gagnant à l’arrivée ?
Arrêtons de croire que tout est noir ici. Ce n’est pas vrai même si cela n’est pas parfait.
Une seule réalité : quel que soit le système considéré, il faut payer. Les services ne sont pas gratuits.
Pour le reste, ce n’est que de l’habillage de chiffres.
26/03 10:10 - Gilles
Les « non riches » consomment ! Peut être même plus que les riches ! Un surcroit de revenus (...)
07/01 11:11 - Icks PEY
05/01 20:23 - Commandeur
05/01 20:21 - deltaorve
Je suis d’accord. Laissons les gens fortunés dépenser leur argent en France plutot (...)
03/01 16:18 - De passage
03/01 14:24 - cumulus
Vous êtes un drôle de fiscaliste et j’aimerai savoir pour quelles entreprises vous (...)
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