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Commentaire de Marc Bruxman

sur Mondialisation, profit et déstabilisation


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Marc Bruxman 26 novembre 2010 14:56

Je ne cherches pas à réecrire l’histoire. Je vais donc clarifier ma position.

Vous admettez donc que la mondialisation au sens commerciale du terme existe depuis plusieurs siécles mais qu’elle était « limitée » et différente de celle que nous conaissons depuis les années 70. Vrai !

Mais jusqu’alors il y avait une limite à ce qui pouvait être fait en termes de transports, de télécoms, etc, etc, ... Des limites d’ordres techniques. Une mondialisation comme nous la définissons aujourd’hui n’auraient pas eu de sens en 1850. De toute façon, on ne produisait pas assez de marchandise et souvent vendre dans sa région suffisait à écouler sa marchandise et faire vivre son entrreprise.

Sauf que progressivement notre niveau technique a évolué. On a appris à communiquer vite et bien, on a voyagé plus vite, on a mieux parlé les langues étrangéres, et on a produit plus vite. C’est un nouvel état technique. A ce moment la, on reste dans la droite ligne de ce que l’on fesait, on applique juste ce qui est devenu techniquement faisable. Dès les années 70, on a nos premiéres délocalisations (vers Singapour entre autres). Sur un point vous avez raison à ce moment la l’environnement politique n’a pas changé.

Dans le même temps, on entre en surproduction au niveau nationale. Ce qui impose de trouver à la fois des débouchés ou des sources d’approvisionnement à l’étranger (pour bouffer ses concurents) si l’on veut survivre. On entre en crise et le politique constate (il constate juste) que ceux qui s’en sortent le mieux dans cette crise sont ceux qui louvoient entre les législations et qui mondialisent leur activité. Ils en déduisent logiquement que si l’on réforme cette législation pour rendre cela plus facile cela ira mieux. Certains pays commencent, d’autres trainent. Et ceux qui le font voient leur économie repartir plus vite. Car personne ne peut nier qu’après Tatcher l’angleterre a connue une forte croissance. (On peut juste arguer sur le prix de cette croissance). A partir de la tout s’accélére, et cela s’accélére d’autant plus vite que cette mondialisation va faire une victime à l’automne 1989 : Le communisme, incapable de s’adapter à cette nouvelle donne.

Les politiques n’ont pas tant de pouvoir de décisions qu’on le croit, ils ne sont que des pantins ballotés par le vent du changement qui ne réussissent que quand justement ils arrivent à se faire porter par le sens du vent. Leur principal rôle est de faire accepter par leur peuple d’aller dans le sens du courant. De la même façon qu’on vous apprend en école de management qu’un bon manager sait faire passer ses idées mais surtout sait faire en sorte que son employé s’approprie complétement son idée et finisse par croire qu’elle vient de lui. Dans certains cas, c’est facile à faire dans d’autre c’est plus compliqué.

Comme l’a dit Gorbachvev a Honecker, « La vie punit ceux qui retardent l’inévitable ». A une époque, l’inévitable était la mondialisation. Ce qui ne veut pas dire que cela ne changera pas dans le futur. Honecker n’a pas écouté Gorbachev (qui voulait juste qu’il réforme son parti de l’intérieur pour rendre son pays plus viable). Un peu plus d’un mois et une semaine plus tard, le mur de berlin tombait.

Pour les opérations américaines en amérique du sud qui sont fortement discutables, on rappellera quand même qu’à l’époque la menace communiste existait et que dans une période de guerre froide. Pour autant je ne suis pas fan de l’idée de renverser des gouvernements démocratiquement élus sauf cas de force majeure (qui ne semblait pas exister ici). Je suis donc d’accord avec vous sur ce point : Les USA ont abusés de leur pouvoir.

Pour autant ces pays n’ont pas été ruinés, prenez le Chili. Sur le plan des droits de l’homme, Pinochet s’est comporté comme un salaud. Sur le plan économique, le Chili a aujourd’hui la meilleure compétitivité d’amérique du sud. Prenez le graphe suivant :

http://en.wikipedia.org/wiki/File:GDP_per_capita_LA-Chile.png

On y voit que la transition a été difficile (détruire la structure étatique coute avant de rapporter), mais le résultat sur le long terme est sans appel.

De même en europe de l’est ou les polonais qui ont eu la libéralisation la plus violente après la chute du mur ont passés des années 90 très difficiles mais ont aujourd’hui une économie saine et florissante. Si l’on fait les réformes que l’on doit faire en Europe, il en sera de même chez nous.


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