@Juluch : Merci de le rappeler. Cette précision faisait partie du billet, mais je l’ai sucrée, sinon il eut été un tantinet trop long.
Mais effectivement, en 1988, Mitterrand n’était pas aimé. Qui plus est, il avait déçu le « peuple de gauche » qui s’estimait ô combien cocu, ce qui n’était pas faux.
Il a été réélu avec 54% des suffrages exprimés.
Faut dire qu’en face, il n’y avait pas grand chose .. A l’époque Chirac était un pied-tendre, et sa libération des otages entre les deux tours fut assez mal perçue par l’opinion.
En outre, malin comme trois singes capucins, Mitterrand avait mis en garde contre un État-RPR (qui est de retour aujourd’hui ...).
Si on ajoute à cela le débat d’entre deux tours où Mitterrand atomisa Chirac (« Ce soir, M. Mitterrand, vous n’êtes pas le président de la République et je ne suis pas votre Premier ministre, nous sommes deux candidats (....) Aussi, vous me permettrez de vous appeler M. Mitterrand ». Réponse géniale de Tonton : « Mais comme vous voulez, M ; Le Premier Ministre » - de mémoire ..)
Quant à Chirac en 2002, je crois qu’il est inutile de détailler, il était honni, foutu, miné par les affaires, c’était Supermenteur et ... On connaît la suite.
Vous me direz, oui, mais Giscard ? ... Giscard n’était pas du parti majoritaire. Il n’était pas du sérail. Un UDF. Et c’est bien le RPR qui a torpillé sa campagne de 1981, qu’il devait gagner, souvenez-vous ..