• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Wàng

sur Usage professionnel de l'espéranto à Paris


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Wàng 27 novembre 2010 16:09

L’espéranto a vocation à être enseigné à l’école (du moins pour moi !). A mon avis il est parfaitement inutile d’enseigner des mots illogiques, des constructions qui n’apportent rien (on peut en faire des tonnes, des mots au sens creux) ou des doublons. Donc komprenemebla et aliĝi n’ont pas vraiment leur place dans un enseignement de la langue, ce qui n’empêche pas qu’ils restent disponibles (en puissance) dans la matière de la langue pour le rigolo qui veut les utiliser, au risque pour lui ne ne pas être compris. Ces mots ne sont pas sur le même plan que horas et seki. Possibilité formelle, inutilité réelle.

Donc pour répondre à la question, la référence est la matière enseignée et les ajustements se font par rapport à ça (entre alilingvanoj de préférence). Le problème est qu’il n’existe pas des tonnes de cours d’espéranto assez poussés et qu’un européen apprend facilement la langue par la pratique, après seulement 10 cours de grammaire ! D’où l’introduction de mots français, de tournures non grammaticales, une dérivation des mots pas bien comprise, etc. Pour une raison simple : le contenu des ces cours en 10-12 leçons donne les bases de l’eo, mais ne permet pas en lui même une communication à un niveau poussé car l’espéranto reste une langue avec tout ce que ça implique (possibilité d’une complexité dans la communication). Notez que ce serait pire avec une autre langue apprise sur internet.

Après, c’est tout de même une question de niveau : moi même, je ne suis pas un dieu en grammaire, mais je sais reconnaitre les formes grammaticales (qui me parlent forcément plus), et celles à éviter (qui sont moins claires dès lors que je connais assez de grammaire). Un bon test pour savoir si la grammaire de l’espéranto est acquise, par exemple, c’est de se demander si on comprend et reconnait comme grammaticale une phrase assez subtile du genre :

Patron de ies patro oni nomas avo

Et qu’on est capable d’en éliminer d’autres non grammaticales du premier coup d’oeil. Le même genre d’exercices doit avoir lieu pour le vocabulaire.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès