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Commentaire de Jowurz

sur Devine Qui Va Repasser En 2012 ?


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Jowurz 27 novembre 2010 16:58

Mais je ne lui fais pas confiance. Moi non plus je ne fais pas confiance à l’auteur, en revanche, sans attendre 2012 permettez-moi de repasser ce que Minusabens a écrit à Samagora et qui me paraît convenir à cet article :

"A l’instar de la plupart d’entre nous, vous êtes convaincu, comme le laissent croire les partis politiques et les médias, que le Président de la République doit définir et conduire la politique du pays et donc tout candidat doit présenter un programme crédible qu’il ne respectera pas. Vous êtes victime d’un malentendu sournois.

Ceci est un préjugé pur et simple, totalement inconstitutionnel. En voici les preuves :
Le mandat présidentiel est défini au Titre 2 de la constitution. Il n’est nullement question que la mission de cet élu soit de définir et conduire la politique de la nation. Bien au contraire l’article 5 dispose :

« Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État.
Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. »

En conséquence, le mandat du Président de la République ne lui confère aucun pouvoir en dehors de celui de dissoudre l’Assemblée nationale dans le cadre de sa mission de fonctionnement régulier des pouvoirs publics et d’appliquer, pour autant que les conditions soient réunies, exceptionnellement les pouvoirs que lui confère l’article 16.

Ainsi sa fonction de chef des armées ne lui donne aucune prérogative particulière sur celles‐ci puisque la force armée est, comme l’administration, à la disposition du Gouvernement en charge de déterminer et conduire la politique de la nation selon l’article 20 et que l’article 21 dispose :
« Le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la défense nationale. Il assure l’exécution des lois. Sous réserve des dispositions de l’article 13, il exerce le pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires. »

Vous le voyez jusqu’ici la plupart des candidats à l’élection présidentielle ont outrepassé la
constitution avec la complicité des partis qui en bafouent l’article 4 : « Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. » et l’ignorance mafieuse des medias.

Cette habitude malicieuse de tromper l’électeur sur la fonction présidentielle ne vaut pas loi. La coutume et l’usage ne sont pas constitutionnels. Les présidents ne gouvernent pas, ils ne peuvent recueillir l’ensemble des pouvoirs l’article 16 de la déclaration de 1789 : « Toute Société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution. »forment le rempart de la démocratie consitutionnelle.

En supplément, les termes d’un mandat confié par un mandant, le peuple à un mandataire, l’élu, ne sauraient être modifiés par décision unilatérale d’une des parties contractantes. Ce qui signifie que, sans l’aval du peuple, le président ne peut modifier le pouvoir qui lui est confié par le suffrage universel, même si la révision constitutionnelle est adoptée par le Congrès. En effet le Parlement, réuni en Congrès ou non, n’a pas la compétence pour désigner ou élire le Président, ceci appartient au peuple souverain et à lui seul.

Influencé par cette prétendue tradition vous vous trompez donc de République
et de Constitution en évoquant une plate‐forme ou un programme présidentiel lié à un ou plusieurs partis. L’élection présidentielle ne consiste pas à confier mandat à un parti de gouverner. Un parti n’est pas éligible en France comme il l’est à l’occasion des législatives en Allemagne. L’élection présidentielle consiste à choisir un homme sans attache politique apparente. Il n’est pour s’en convaincre qu’à consulter le code électoral et la procédure de dépôt de candidature.

Le candidat n’est pas celui d’un parti c’est un homme ou une femme seul qui brigue le suffrage de ses compatriotes. Afin de faire campagne il est tenu, puisqu’une partie de ses frais sera payée par les fonds publics, de tenir une caisse personnelle en créant une association de financement personnelle afin de recevoir les dons et financements autorisés par la loi et rien d’autre. Ceci n’est pas l’affaire d’un parti, même si un ou plusieurs parti peuvent accorder leur soutien financier à un candidat de leur choix.

Il est grand temps que les Français prennent conscience de la duperie permanente de l’électorat dont ils sont l’objet et du détournement illégal systématique de l’institution présidentielle. Ne croyez vous pas ?"

Ca c’est du béton et pas de la fiction ! Voilà ce qu’il faut dénoncer le reste ne sert qu’à tuer le temps et la réalité constitutionnelle

Un tel message doit circuler !

Sans rancune l’auteur vous vous êtes détendu en écrivant. Moi aussi, un peu à vos dépens , C’est vrai !.

Acceptez mes excuses. Ceci n’est pas dirigé contre vous-même mais contre ce préjugé qui est entré dans la tête de chaque citoyen sur la fonction présidentielle. Un préjugé ou plutôt un malentendu qui conduit au viol permanent des valeurs de la démocratie et du respect des lois.

En ce sens votre article acquiert toute sa raison d’être. Il est l’archétype de la représentation médiatique surabondante, destinée à tromper l’électorat (pour ce qui vous concerne : de bonne foi je n’en doute pas). Un panneau dans lequel il est bien difficile de ne pas tomber.

Merci de votre mansuétude.

Cordialement.

 

 


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