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Commentaire de Fergus

sur « Les Adieux » ou la musique au service des revendications


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Fergus Fergus 30 novembre 2010 13:06

Re-bonjour, Salsa.

L’intelligence, c’est précisément ce qui caractérisait ces deux-là, le compositeur et le prince. Que l’un des deux en eût été dépourvu et cette belle histoire n’aurait jamais vu le jour.

Encore faut-il savoir que Haydn a poussé le bouchon assez loin en écrivant cette symphonie, et notamment en émaillant le menuet - celui que Jos van Immerseel qualifie de « revêche et peu gracieux » - de deux sonores fausses notes parfaitement incongrues chez un compositeur dont les menuets comptent parmi les plus beaux.

Même le choix de la tonalité de cette symphonie était d’emblée une bizarrerie : sur quelques milliers de symphonies composées durant la 2e moitié du 18e siècle, seule celle-ci a été écrite dans cette tonalité rarissime, comme pour signifier au prince que l’oeuvre qu’il allait entendre sortait du cadre habituel.

Belle histoire, assurément. Il s’est pourtant trouvé, ici et là, des gens pour nier, sinon la finalité de cette symphonie, du moins les conditions exactes de la reddition du prince. Mais ils sont très minoritaires et leur scepticisme ne s’appuie sur rien de tangible. Et quand bien même auraient-ils raison, lorsque la légende est plus belle que la vérité, c’est à la légende qu’il faut croire !

Amitiés.


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