@l’auteur
Patrick Banon dit :
"Si les démocraties
n’œuvrent pas pour mettre un terme à ces persécutions et pour protéger les
femmes qui en sont victimes, et bien les démocraties n’y survivront pas« .
»Aujourd’hui, c’est aux démocraties de relever ce défi."
Très bien. Mais faut-il pour
autant innocenter les religions lorsque les violences contre les femmes sont
commises très explicitement au nom de Dieu, au nom du Dieu de telle ou telle
religion ?
On l’aura lu bien souvent ici, je
suis de ceux qui pensent que les religions doivent AUSSI changer radicalement
la conception qu’elles ont, qu’elles entretiennent, qu’elles transmettent… de
leur Dieu.
Autre propos de Patrick Banon
dans l’entretien ci-dessus :
"Il est essentiel de faire
la distinction entre la pratique orthodoxe d’une religion - qui ne concerne que
l’individu et sa propre conscience religieuse, et l’intégrisme, qui est une
démarche politique dont la vocation est de rendre tout environnement compatible
à ses exigences traditionnelles"
Opinion de Jean-Marie Muller dans
son livre « Désarmer les dieux » (éd. du Relié 2009) :
"Nous avons pris l’habitude
de mettre les violences que nous condamnons sur le compte des extrémismes. Mais
les intégrismes ne sont possibles que par les orthodoxies. En construisant des
doctrines de la violence légitime et de la guerre juste, en justifiant l’usage
raisonnable de la violence, les orthodoxies ouvrent déjà la voix à la
justification de l’abus des intégristes" (p.590)