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Commentaire de ddacoudre

sur Les riches et les oligarchies ont gagné la partie


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ddacoudre ddacoudre 2 décembre 2010 19:38

bonjour dugué

bon article. dommage que tu n’aies pas conclus à une évidence, ce n’est pas le travail qui fait défaut, tant en besoin qu’en moyen de produire, que la monnaie qui distribue la rareté de nos productions.
Cela fait que nous disposons grâce à la science et à la technologie de plus de main d’œuvres que ce que nous avons besoins.

le Fordisme ne peut pas disparaitre, il est le garant du développement du capitalisme. je n’ai jamais connu un employeur de grande firme (je précise grandes firmes car dans le monde des petites et de l’artisanat il y a encore des rapports humains mesquins) qui avait peur de bien rémunérer s’il savait pouvoir vendre ses rémunérations. disons simplement que pour les managers il ne s’agit pas de tuer la poule aux œufs d’or.
mais pour autant je l’ai souvent dit en étant parfois contesté, les entreprises n’ont pas pour vocation de créer des emplois. Se pose donc bien naturellement le questionnement, quel but donner à notre existence autre que le seul travail.
si ce questionnement se pose, c’est grâce à la technologie sinon il n’y aurait pas assez de temps et de mains d’œuvre pour réaliser nos productions.

j’ai un souvenir, celui d’avoir suivit l’activité économique et sociale de la première entreprise qui m’a employé, en 1967 il y avait 205 salariés, 60h par semaine, la masse salariale représenté entre 28 et 30% du CA, en 1982 je l’ai quitté avec 70 salariés disposant de la cinquième semaine de congé à quarante heure depuis 1973, 13e mois, prime de vacances, 3 mois de congé maladie, les salaires juste en dessous d’ibm, et la masse salariale représenté toujours entre 28 et 30% du CA.

entre les deux l’investissement productif de machines c’est fait sa place en produisant toujours plus afin de distribuer en conséquence des dividendes, dont la participation des salariés à toujours bénéficié, et aujourd’hui elle forme un groupe avec ses concurrents de hier, alors qu’elle n’était qu’une filiale de la Cie générale des eaux.

tu soulignais la disparition de la notion de classe qui ne fait pas disparaitre l’exactitude de l’analyse marxiste, mais elle a était absorbé dans le phénomène de tertiarisation du monde du travail qui à engendré la classe moyenne, dont une partie est en voie de régression car certains services sont renvoyés ou couvert par une notions de charges dont le financement s’impute sur le coût de la production.
si la politique de limitation des emprunts ce poursuit cela va apparaitre de plus en plus évident, car c’est lui qui a financé son déploiement et les services représente 70% des emplois.

la transition que tu as souligné par l’apparition du managers, et qui se poursuit et a justifié des salaires mirobolants pour eux, se concrétise par le changement d’acronyme du patronat de CNPF en MEDEF.

il est bien évident que quand l’on installe dans la notion de mouvement c’est que l’on entend développer son concept existentiel chez les autres. ce qui n’a pas manqué avec l’esprit d’entreprise et tout son arsenal d’intégration du personnel formalisé par les DRH.

durant toute la période d’après guerre et jusqu’en 1973 la richesse avait du mal à prendre son essor, avec le développement du crédit, s’enclenchait l’ère du consumérisme, et la mise en circulation de masses monétaires jamais vu.

sauf qu’une partie de cette masse monétaire est le fruit d’un travail « machine » qui ne fait l’objet d’aucun prélèvement, n’a pu compenser les postes de travail qu’il a remplacé, tout en fournissant moins cher des biens, par un accroissement de production pour une charge salariale constante ou en diminution suivant les secteurs de compétitions.

la conséquence en est l’appel à l’emprunt avec toute sa panoplie de cartes de crédit, qui rend le placement financier attractif, et nourri la spéculation dont la seule limite connu est son explosion.

un changement profond fut celui des structures d’entreprise avec la formation des groupes (qui engendre les monopoles et les ploutocraties) dans lesquels des spécialisations d’activités se développent, et ou le produit et un produit d’appel qui ouvrent sur d’autres besoins qui en découlent et dont le groupe vous fournira via ces filiales les produits ou services, et souvent nous y retrouvons des services financiers dont les masses financières recueillis vont alimenter des placements.
c’est ainsi que beaucoup d’entreprise ne possèdent pas de liquidité autres que la liquidation au jour le jour en fonction de ses besoins de trésorerie des placement financiers, dont nous sommes les uns et les autres acteurs.

je ne pense pas que le capitalisme fordien est changé dans son mécanisme il a changé de produit d’échanges .

hier l’employeur distribuait par le travail l’argent qui allait lui revenir par l’achat des productions qu’il effectué, aujourd’hui il y a toujours ce phénomène, mais en plus par la loi voté en 1973 imposant le dépôt des salaires sur un compte bancaire, les banques concentrent l’argent des autres qu’elle re prête sous toutes les formes permises, à cela même qui lui ont fait un dépôt, pour acquérir les fruits de leur travail, parce que nous ne voulons plus attendre d’avoir à accumuler comme nos ancêtres l’épargne nécessaire.
nous sommes dans un processus d’accélération de la consommation du à l’activité bancaire dont les services sont devenu un produit comme un autre.
mais l’emprunt peut engendrer une diminution des salaires, puisque il est su que face à la faiblesse d’un revenu il est possible d’y palier par l’emprunt, avec les conséquences que nous connaissons sur les faibles revenus.

nous sommes dans le processus du riche qui redistribue pour gagner plus par cette redistribution c’est le fordisme. les formes qu’il prends sont toujours les mêmes redistribuer de la monnaie pour en récupérer plus, seul change le produit d’échange. ce sont effectivement toujours les riches qui sont gagnant, mais ce n’est pas une difficulté en soi. la difficulté et de pouvoir articuler l’évolution « sociétale » autour de cela, pour ne pas entrer dans un processus régressif, ce que nous sommes entrain de vivre.

ceci exige de prendre des décisions politiques, or dire l’on fait suivant la loi du marché n’en est pas une.
faute d’avoir su le faire, ce marché sur lequel les Européanistes s ’appuyaient pour venter son développement est sur le point de la faire imploser.

la décision politique aurait pu résider à construire une Europe sociale socle d’une future Europe politique. je ne crois pas qu’il y ait un développement du sous système capitaliste. il existait, avant Ford, nous en sommes sorti par la clairvoyance d’un homme mais aussi par la lutte d’une classe qui en avait pris conscience, il faut avoir le souvenir des pendus de Chicago.

le fait que les managers aient donner à penser que l’existence était une équation économique « modélisable » est certes possible, mais est une erreur fondamentale que nous payerons à un moment ou un autre.
l’économie est le produit d’une relation immanente adaptable en permanence, et chaque fois qu’elle ne conduit pas à une socialisation et à une individuation elle explose ou asservi, et il semble que nous ne soyons pas capable de gérer cela, car c’est une des conditions sine quanum de l’évolution, comme pour le spéculateur, même si l’analyse que tu développes semble laisser apparaitre que nous puissions le faire.
certainement que nous pouvons effectuer des choix, mais nous avons le tord de croire qu’ils sont une solution permanente, alors que seulement plus tardivement apparaitrons, comme pour le fordisme, les modifications qu’ils engendrent et qui n’avaient été pas envisagé.

pour finir sur ton questionnement si le travail est une activité immanente, la nécessité de se nourrir elle est transcendantale.

cordialement.


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