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Commentaire de ddacoudre

sur Mélenchon, ce populiste heureux


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ddacoudre ddacoudre 3 décembre 2010 14:55

bonjour sephyx

je vais essayer dans le cadre limité qui est le notre.

la réalité du monde repose sur des comportements grégaires que nous avons « civilisés » à grand renfort de dominants systémiques (les dieux, les tabous et les totems, toutes nos théories fondatrices quelles soient idéologiques ou mathématiques comme le plan comptable).

pour rester sur ce dernier, toute notre activité sociale relationnelle se compose d’une activité productrice qui nous rend interdépendant et qui est source d’émanation de comportements dominateurs que nous sacralisons au travers de la compétition.

si nous ne pourrons jamais réduire ces comportements immanents nous pouvons par le contrôle de soi et l’accumulation du savoir de nous mêmes l’encadrer, sans toute fois en assurer la maitrise ce qui exige de pouvoir par la connaissance disposer d’une capacité de transgression de tous ces dominants systémiques qui sans nier leur actions fondatrices, ne pourrons durer éternellement car ils ne sont qu’une solution passagère, qui devient suicidaire lors quelle se transforme en dogme déterministe, puisque notre existence est faite d’un déterminisme aléatoire correspondant à notre ignorance de tout saisir et maitriser.

ainsi quand nous traduisons nos relations commerciales à l’aide des mathématiques, nous élaborons un processus de comptabilisation de nos échanges et de notre activité productrice au travers d’un plan comptable qui ne constitue aucune vérité mais est un processus qui a concrétisé une relation sociale basée sur des rapports de maitres à esclaves ou de propriétaires des moyens de production à serviteurs salariés de ces propriétaires, cela depuis 1804.

donc fondamentalement depuis l’antiquité nous avons progressé que techniquement grâce au Savoir,et c’est l’usage des technologies et de la science qui a permis l’évolution de nos relations moins agressives et plus libérale en développant de nouveaux paradigmes pour lesquels il a fallut que des hommes luttes au prix de leur vie pour y parvenir.
ils a fallut qu’ils transgressent des fondements devenus dogmes, avec le risques de voir ces mêmes transgressions devenir dogmes(c’est ce qui c’est produit avec l’ex URSS).

si ces relations de maitre à esclaves libéralisés, permettent l’affranchissement de tous, ce n’est que dans le principe en établissant un processus endogame naturelle, qui se recompose en permanence et construit les inégalités sociales au travers du processus de production devenu une valeur « sociétale » fondatrice de l’estime de soi.
 c’est la valeur travail qui est immanente de notre être mais n’est qu’une capacité culturelle développée au fil des âges par notre capacité de nous transmettre nos Savoirs par l’apprentissage.

ceci est su de manière les plus diverses, Marx en fut le rapporteur d’une certaine forme qui existe toujours et dans laquelle les hommes se sentant exploités ont fondé une espérance qui c’est écroulé avec le mur de Berlin sans remettre en cause pour autant la réalité des observations de Marx.

pour autant la dialectique du libéralisme « capitalistique » toujours illustré par l’axiome d’Adam Smith a laisser miroiter que tous pouvaient au travers de la compétition s’assoir dans le fauteuil du roi.

il en a découlé une vision destructrice des derniers (sans lesquels les premiers disparaitraient) mais qui a fini par considérer que leur existence représentait un coût qui s’impute sur la richesse des nantis dont l’activité créatrice était l’assurance du devenir des derniers.

c’est ainsi que nous avons assisté au creusement de la fracture sociale et au développement d’une sous culture populaire faite d’envie et de cupidité empreinte d’illusions.

mes amis socialistes ont concouru à cela contraint par le développement de la loi du marché devenu après l’écroulement du bloc soviétique le nouveau dominant systémique.

il nous a fallut trente ans pour que les méfaits de ce libéralisme mondialisé ne produise ses crises, ce qui est su depuis longtemps.
si ce comportement est parfaitement humain il est destructeur, or c’est dans ce schéma que nous sommes entrés, et toutes les solutions qui poserons comme principe d’une alternative que par la croissance de biens épuisables nous y enfoncerons.

c’est donc une chose que de réajuster les inégalités en redonnant au travailleurs une capacité de consommer le produit de leur activité, mais ceci ne fera qu’emballer un peu plus rapidement la confrontation économique pour l’appropriation des produits épuisables, (même si cela incite à trouver d’autres sources y compris sur d’autres planètes, le temps de créativité est actuellement plus long que le temps de consommation, et le plan comptable est un frein à cette créativité et un accélérateur de la consommation).

il y a un paradoxe à surmonter, si les nouveaux pays émergeants développent leur consommation intérieure à notre exemple, en l’espace d’une année une bonne parties de nos ressources seraient épuisés, si nous voulions que tous ces pays adoptent nos modes alimentaires, nous serions incapable de nourrir les 9 milliards d’individus qui se profilent (sans parler des spéculations sur les productions céréalières).
il nous est donc impossible d’espérer une croissance qui porteraient tout le monde dans le fauteuil du roi,
Or c’est ce que propose la mondialisation et inévitablement la capacité productive se réparti entre les hommes en fonction d’un coût toujours plus bas que nous appelons par notre désir permanent de vouloir toujours moins cher les choses parce que nous avons notre pouvoir d’achat amenuisé au profit d’un crédit croissant.
ce paradoxe conduit au constat que nous avons besoin de moins en moins de main d’œuvre puisque nous sommes de plus en plus nombreux a vouloir nous inscrire dans la valeur travail.

ceci ne signifie pas qu’il faille renoncer au bien être, seulement qu’il faut revenir à une notion de biens durables qui réduirons aussi de fait le volume d’emplois et il faudra bien pour ces personnes écartés de la production de biens ou service trouver une source de revenu pour qu’elles vivent au niveau des autres même si notre surcapacité de production les écartes.

notre choix est choisir de les éliminer par un conflit guerrier ou trouver une nouvelle source de richesse qui soit inépuisable.
or elle est a notre disposition, c’est le Savoir, le socle sur lequel repose notre futur, et d’où nous avons reçus avec difficulté notre présent.
mais pour le moment nous ne développons que celui qui s’ajuste et qui favorise l’outil productif humain, Marx avait aussi compris cela.
 or ce n’est pas de robots ou comme je le dit parfois de boyaux tout juste bon à transformer leur consommation en déchets qu’il faut attendre le salut.
pourtant c’est possible si nous distribuons le savoir disponible en émancipant les populations et en faisant de cette émancipation un facteur de croissance économique complémentaire aux besoins vitaux et superfétatoires. rien que la construction d’université pour recevoir la population entretiendrait une croissance autour d’une trentaine d’années tout en réduisant les productions polluante par l’utilisation de matériaux abondants.
également personne ne définira quel sont les biens que l’on abandonne au profit d’un autre, c’est seulement devant le mur que l’on réagit comme avec les plastiques, ou comme les spéculateurs ils espèrent jusqu’à ce que la bulle explose.
c’est du constat de leur pollution que nous avons trouvé une parade, si donc plus personne n’est capable à cause de la sous culture et du dogme de faire des constats alors nous périrons sous nos déchets liés à notre incapacité à poser les problèmes parce qu’ils nous gênent.
il devient alors intéressant d’imaginer des universités accueillants les adultes durant leur vie active et même au delà, de la même manière que nous nous rendons au travail.
il sera donc nécessaire de marier les deux et nous pourrons supporter une réduction des emplois productifs sans que les derniers, car il y en aura toujours ne soient pas exclus de la vie sociale et trouve dans cette activité l’estime de soi, plutôt que de la trouver dans les comportements anti sociaux.
enfin l’histoire nous démontre que c’est dans le cerveau de ceux qui étaient instruit et cultivé que sont sorti les transgressions aux dogmes religieux, et c’est de ces mêmes cerveaux que sortirons les transgressions au dogme néo libéral qui conduit l’humanité à un risque majeur, car une guerre compte tenu des moyens dont nous disposons serait catastrophique.
plus philosophiquement si cela se produit c’est que notre forme de vie actuelle n’est pas pérenne et que la Nature a « décidé » de se séparer d’une forme d’existence humaine qui n’est plus viable.

le savoir que nous avons cumulé, même s’il demeure inexact et n’est pas une vérité, nous a fait découvrir ces schémas là.

alors oui Mélanchon a raison d’être proche au quotidien des gens qui souffrent et sont exploités, mais ce n’est pas sur eux qu’il doit compter pour trouver un projet futuriste car ils sont recroquevillés sur leurs désirs immédiats, auquel les convie le consumérisme ambiant,
enfin recroquevillé sur leur maux ils ne peuvent s’ouvrir au monde que l’on ne reçois que par la possession du savoir, car il n’est pas accessible à nos sens qui sont fait pour une perception environnementale proche et essentiellement émotionnelle(dont notre président à passablement abusé).

pour terminer si l’analyse Marxiste est toujours actuelle c’est bien que nous n’avons pas évolué d’un iota sauf dans les produits sources de profits, ce qui nous conduit à parler de « financiarisation » du capitalisme. pour autant nous ne retrouverons pas l’ancienne forme du socialisme, comme le capitalisme d’aujourd’hui n’est pas le même qu’avant le fordisme, même s’il c’est appuyé sur la constant de l’axiome de A. Smith.
alors il faut réunir les restes du mur de Berlin afin de les sortir d’une espérance passéiste pour nourrir une espérance dans un projet dont seule quelques brides se développent, non comme un anti capitalisme mais comme une nouvelle civilisation qui ne fera plus de la transformation de la matière une source de pollution et d’inégalité.
nous avons les capacités de cela, par la technologie mais il faut changer les dogmes, tel le plan comptable, qui quoi que nous fassions nous ramène toujours à une notion de « profitabilité » qui impose de s’exploiter, nous serons donc amené à disposer de deux modes de comptabilisation, voir plus, de manière que les coût de la « dépollution » ne se répercute pas sur la loi du marché qui la vérouille, que l’activité cérébrale nourrisse l’intelligence de la croissance productrice sindant la nécessaire capabilité productrice et celle de la compréhension d’un monde complexe pour ne pas subir seulement nos sens mais être un citoyen politique dans un processus démocratique culturel et amandable.

les autres partis ont compris cela aussi, mais il ne peuvent à la fois vouloir réformer le capitalisme sans toucher aux dominants systémiques qui le nourri,
mais ceci suppose un débat d’idées, faut-il pouvoir le tenir avec une classe dirigeant qui détient l’info et nourri sa population d’illusions et de réactivités émotionnelles xénophobes, fasse à de réelles difficultés qu’elle génère qui la conduit à procéder à une auto élimination par désignations de boucs émissaires, même quand l’on s’en prend au président.

il serait plus efficace de modifier le plan comptable que de changer de président qui l’applique de quelque tendance qu’il soient.

en 1999 j’avais dans un essai écrit ceci :

Nous pouvons convenir que lorsqu’un particulier prend l’initiative d’un investissement créatif, il est normal qu’il dispose des revenus et profits de ce dont il est le propriétaire.

Mais lorsque son projet doit utiliser l’aide de tiers, alors c’est lui qui est demandeur ; et c’est une évidence que de comprendre que sans ces aides, il ne parviendrait pas à ses fins.

De fait une collaboration s’impose, et si le propriétaire veut être le maître absolu de ses décisions, s’il veut disposer du fait du prince, alors il doit rester seul. Dans tous les autres cas il y a une collaboration à imaginer pour que le propriétaire conserve les profits de son investissement et atteigne ses buts, sans s’approprier ceux générés par les tiers. L’histoire de l’impuissance collective a conçu des maîtres plutôt que des guides. Le reconnaître ne la rend pas irréductible ; et si le code civil a analysé en 1804 la « marchandisation » de la force de travail comme du « louage de service », donc du marchandisage, je pense que depuis 1804, il est intervenu bien des événements culturels (développement des sciences) qui nous permettent de concevoir notre activité de travail complexes entre adultes culturalisés, comme une relation humaine, et non un conflit d’intérêt.

 

Cela naturellement nécessite une approche plus éducative de ce que j’ai appelé le « collectivisme fractal », ou entreprendre avec les autres.

cordialement.


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