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Commentaire de lagabe

sur Les médiocres : Quand Lalouette jase sur Cantona...


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lagabe 4 décembre 2010 09:07

Des priorités qu’il faudra bien établir

Malgré tout. il faudra trouver des réponses aux problèmes de contrôle des dépenses. Au premier rang  desquelles les nouveaux médicaments. Des coûts développement de l’ordre de 800 millions de $par produit ne sont pas inhabituels et de nouveaux traitements encore plus coûteux sont à attendre. Les coûts de développement sont répercutés sur le prix des médicaments, qui peuvent être excessivement  chers lorsqu’ils ne bénéficient qu’à un très petit nombre. Comme les malades atteints de la forme sévère de la maladie de Gaucher qui aujourd’hui peuvent vivre à peu près normalement avec le Cerezyme8. dont le coût annuel est de 175 000 dollars

Les nouveaux appareillages médicaux posent aussi problème Un coeur artificiel, appelé également dispositif d’assistance ventriculaire, est utilisé pour permettre de maintenir en vie des patients jusqu’à leur transplantation cardiaque. Mais comme il y a un manque de greffons du coeur aux Etats-Unis, les dispositifs d’assistance sont implantés comme traitement à long terme, de la même manière qu’une machine à dialyse remplace un rein. Selon Manoj Jain de l’université Emory, chaque année, 200 000 Américains pourraient être ainsi maintenus en vie un peu plus longtemps pour un coût de 200 000 dol­lars par patient, soit un total de 40 milliards. Est-ce une utilisation bien raisonnable des ressources dans un pays où l’on compte 39 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, soit 22 000 dollars pour une famille de quatre personnes ?

Dans les pays où les services de santé sont «  gra­tuits », il est extrêmement difficile d’annoncer que le gouvernement ne payera pas pour le seul médica­ment ou appareillage médical qui pourrait contribuer à sauver sa vie ou celle de ses enfants. Mais en fin de compte il faudra bien que ces choses soient dites.

Personne n’aime donner un prix à la vie humaine mais nous le faisons déjà en ne soutenant pas suffi­samment les organisations travaillant dans les pays en développement. Pourtant plusieurs d’entre elles sauvent une vie pour moins dei 000 dollars. De son côté. l’Organisation mondiale de la santé estime que ses programmes de vaccination dans ces pays coû­tent environ 300 dollars par vie sauvée. Enfin, le rap­port de la Banque mondiale sur les priorités en matière de santé nous indique qu’un programme, encouragé par Stop TB Partnership, visant à éradi­quer la tuberculose permet de donner un an de vie supplémentaire pour un coût de 5 à 50 dollars.

Alors, dépenser 200 000 dollars pour accorder à un patient d’un pays riche un temps de vie supplémen­taire relativement court devient plus que douteux financièrement. C’est immoral.

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