Etre contre les frontières c’est être contre l’entrave à la liberté de
circulation, contre l’appartenance forcée à une conception politique
autoritaire c’est la possibilité de pouvoir choisir sa vie. Cela ne donc
pas dire un libre échange des marchandises à outrance avec les pays qui
produisent à plus bas coûts. On peut être opposé aux frontières et
avoir une conception localiste de l’économie et ne pas renier la culture
du pays dans lequel on vit. Il est naturel que les habitants d’une
région se protègent en priorité face à l’extérieur, leurs idées. C’est
normalement la conception libertaire
qui a traversée en partie de 1968.
Ensuite vous partez du principe que la croissance apporte le bien-être
et et celle des autres pays, parce qu’il n’y a plus de frontières
économiques, détruit l’emploi.
Avez vous oublié la critique qu’a fait la génération 68 du patronat, la
conception libertaire qui voit le travail (celui non utile à l’individu et à
la société) et plus particulièrement le salariat comme étant la cage qui
empêche l’individu de s’émanciper ?
Le bonheur ne vient pas, de la Croissance, du fait que ton patron puisse
s’en foutre plein les poches en ne redistribuant qu’une partie de se
qu’il a gagné avec ton travail. La Croissance n’est au plus qu’un coup
de départ pour sortir de la misère de l’après guerre. Par ailleurs, il ne faut pas confondre Croissance et progrès technique...
Le bonheur vient
de la capacité qu’a chaque individu à exploiter ses capacités
intellectuelles propres à leur maximum, de se sentir reconnu pour ce
qu’il peut faire et non ce qu’il doit faire sous une contrainte
autoritaire. C’est l’émancipation.
C’est l’ autorité économique, c’est à dire le patron, qui
délocalise, qui contraint, qui appauvri et non pas le fait qu’il n’y ait
plus de frontières.
Le fait est que si la structure de l’entreprise et que le rapport
économique entre chaque entreprises de salariés était anti-autoritaire,
alors il n’y aurait pas de raison à la délocalisation ni même à l’exploitation du salarié.
C’est ça l’idée de 1968. Les vrais soixante-huitards ce sont ceux qui ne
nous gouvernent pas aujourd’hui et non les parasites (habituels des
mouvements sociaux) qui se sont reconvertis au drôle de mélange entre
nationalcapitalisme et libéralisme.
On peut critiquer Mai 68 sur pleins de points et notamment sur l’après
68, qui n’a finalement rien vu changé pour les exploités du capital et
de la République , mais certainement pas sur les idées qu’il y avait
derrière, vous ne les avez pas comprises.