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Commentaire de ddacoudre

sur Et si Cantona avait raison !


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ddacoudre ddacoudre 5 décembre 2010 11:53

bonjour nicolas

certes ce que tu avances est une possibilité, mais cela ne rendrait pas une vertu quelconque à notre système économique. nous voulons apporter une solution en conservant les instruments de mesure qui nous conduisent régulièrement dans des crises.

les mathématiques et les théories ne parlent que de nous, c’est en émancipant le cerveau des hommes qu’une solution apparaitra, car notre faculté la plus grande est la capacité d’adaptation qui génère la créativité. je te joins l’article que j’ai écrit à ce sujet.

La réalité du monde repose sur des comportements grégaires que nous avons « civilisés » à grand renfort de dominants systémiques (les dieux, les tabous et les totems, toutes nos théories fondatrices quelles soient idéologiques ou mathématiques comme le plan comptable).

Pour rester sur ce dernier, une partie de notre activité sociale relationnelle se structure autour d’une activité productrice qui nous rend interdépendant et qui est source d’émanation de comportements dominateurs que nous sacralisons au travers de la compétition., tout en déterminant des concepts égalitaristes et humanistes dit républicain, liberté égalité fraternité qui devraient  être régulateurs.


Si nous ne pourrons jamais museler définitivement ces comportements immanents, nous pouvons par le contrôle de soi et l’accumulation du savoir sur nous mêmes l’encadrer.

Ceci sans toute fois en assurer la totale maitrise, car il est indispensable de pouvoir, par la connaissance ou l’émotion, disposer d’une capacité de transgression sage ou impulsive de tous ces dominants systémiques qui sans nier leur actions fondatrice, ne pourrons durer éternellement.

La seule raison en est qu’ils ne sont que solutions passagères aux risques suicidaires s’ils se transforment en dogme déterministe.

Nous tenons de l’observation du monde cérébral qu’il est aléatoire dans la permanence d’actions déterministes correspondant à notre ignorance de tout saisir et maitriser, c’est ce que j’ai nommé le déterminisme aléatoire, car nous ne pouvons « parler » que de ce que nous sommes capable de comprendre.

Ainsi quand nous traduisons nos relations commerciales à l’aide des mathématiques nous élaborons un processus de comptabilisation de nos échanges et de notre activité productrice au travers d’un plan comptable qui, s’il ne constitue aucune vérité, a concrétisé une relation sociale basé sur des rapports de maitre à esclaves ou de propriétaires des moyens de production à serviteurs salariés de ces propriétaires, cela depuis 1804.

Tous paradigmes du dominant et dominé.

Donc fondamentalement depuis l’antiquité nous avons progressé que techniquement grâce au Savoir.

Rapidement c’est l’usage des technologies et de la science qui a permis l’évolution de nos relations moins agressives et plus libérale en développant de nouveaux paradigmes de confrontations, pour lesquels il a fallut que des hommes luttes au prix de leur vie pour y parvenir.

 

Ils a fallut qu’ils transgressent des fondements devenus dogmes, avec le risques de voir ces mêmes transgressions devenir dogmes à leur tour (c’est ce qui c’est produit avec l’ex URSS).

Si ces relations de maitres à esclaves libéralisés, permettent l’affranchissement de tous, ce n’est que dans le principe car limité par un processus endogamie naturelle, qui se recompose en permanence et construit les inégalités sociales au travers des actions de production devenues une valeur sociétale fondatrice de l’estime de soi par la place que l’on y trouve,
c’est la valeur travail.

Capacité culturelle  immanente de notre être développé au fil des âges par notre faculté de nous transmettre nos Savoirs par l’apprentissage, depuis l’âge de pierre par exemple.

Ceci est su de manière les plus diverses, Marx en fut le rapporteur d’une certaine forme en analysant nos rapports économiques.

Au travers des ses analyses les hommes se sentant exploité ont fondé une espérance qui c’est écroulé avec le mur de Berlin sans remettre en cause pour autant la réalité des observations de Marx, en dehors des solutions pour y palier qui ne fut pas sans opposition dans le développement de ce qui sait appelé le socialisme dont l’émergence est né dans la violence développé autour de l’anarchisme

Pour autant la dialectique du libéralisme capitalistique toujours illustré par l’axiome d’Adam Smith a laisser miroiter que tous pouvaient au travers de la compétition s’assoir dans le fauteuil du roi.
Il en a découlé une vision destructrice des derniers (sans lesquels les premiers disparaitraient) mais qui a fini par considérer que leurs existences représentaient un coût qui s’imputé sur la richesse des nantis dont l’activité créatrice qui en découlé, était l’assurance du devenir des derniers de se trouver une « employabilité ».

C’est ainsi que sur ce mythe libéral nous avons assisté au creusement de la fracture sociale et au développement d’une sous culture populaire faite d’envie et de cupidité empreinte d’illusions avec en parallèle un développement sans précédant d’une société hédoniste né des contradictions du système source de débats d’idées productifs qui a disparu.

Mes ex amis socialistes ont concouru à cela contraint par le développement de la loi du marché devenu après l’écroulement du bloc soviétique le nouveau « dominant systémique » référentiel, caractéristique du formatage d’une élite sorti des mêmes écoles quelque soit leurs choix politiques.

Il n’a pas fallut trente ans pour que les méfaits de ce libéralisme mondialisé ne produise ses crises. Ce que n’ignoraient pas ces élites car les crises cycliques du libéralisme capitalistiques sont connus depuis longtemps.

Ceci ne les a pas empêchés de poser cette activité cyclique comme base de la construction européenne pensant en éviter les écueils.
Si ce comportement est parfaitement humain, il est destructeur, or c’est dans ce schéma que nous sommes entrés, et toutes les solutions qui poseront comme principe d’une alternative que par la poursuite d’une seule croissance de biens épuisables nous y enfoncerons.

C’est donc une chose que de réajuster les inégalités en redonnant aux travailleurs une capacité de consommer le produit de leur activité, mais ceci ne fera qu’emballer un peu plus rapidement la confrontation économique pour l’appropriation des produits épuisables.

Il y a un paradoxe à surmonter. Si les nouveaux pays émergeant développent leur consommation intérieure à notre exemple, en l’espace d’une année une bonne parties de nos ressources seraient épuisés.

Si nous voulions que tous ces pays adoptent nos modes alimentaires, nous serions incapables de nourrir les 9 milliards d’individus qui se profilent.
Il nous est donc impossible d’espérer une croissance qui assiérait tout le monde dans le fauteuil du roi.

Or c’est ce que propose la mondialisation et inévitablement la capacité productive se réparti entre les hommes en fonction d’un coût toujours plus bas que nous appelons par notre désir permanent de vouloir toujours moins cher les choses parce que nous avons notre pouvoir d’achat amenuisé au profit d’un crédit croissant.
Ce paradoxe conduit au constat que nous avons besoin de moins en moins de main d’œuvre puisque nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir nous inscrire dans la valeur travail que nous avons universalisé dans sa forme capitalistique.

Ceci ne signifie pas qu’il faille renoncer au bien être, seulement qu’il faut revenir à une notion de biens durables qui réduirons aussi de fait le volume d’emploi et il faudra bien pour les personnes mise à l’écart sur des critères de « capabilité » trouver une source de revenu pour qu’elles vivent au niveau des autres, même si notre surcapacité de production les écartes.

Il ne faut donc pas compter sur la morale pour que les moins dotés se laissent mourir de faim. S’ils ont une capacité de transgression que ce soit pour migrer ou utiliser des moyens proscrits ou s’organiser dans des luttes sociales.

Notre choix est, choisir de les éliminer par un conflit guerrier ou trouver une nouvelle source de richesse qui soit inépuisable.
Or cette source est à notre disposition, c’est le Savoir, le socle sur lequel repose notre futur, mais pour le moment nous ne développons que celui qui s’ajuste favoriser l’outil productif humain, Marx avait aussi compris cela.
Pourtant aussi utile qu’il soit, ce n’est pas des robots humains que nous sommes devenus ou comme je le dis parfois de boyaux tout juste bon à transformer leur consommation en déchets, qu’il faut attendre le salut.
Cependant c’est possible si nous distribuons le Savoir disponible en émancipant les populations et en faisant de cette émancipation un facteur de croissance économique complémentaire aux besoins vitaux et superfétatoires.
Personne ne définira quels sont les biens que l’on abandonne au profit d’autres, c’est seulement devant le mur que l’on réagit comme avec les plastiques.

C’est du constat de leur pollution que nous avons trouvé une parade, si donc plus personne n’est capable à cause de la sous culture et du dogme de faire des constats, des analyses transgressives, alors nous périrons sous nos déchets, lié à notre incapacité à poser les problèmes parce qu’ils nous gênent ou remettent en cause la distribution de la puissance.


Il devient alors intéressant d’imaginer des universités accueillant et rémunérant les adultes pour dispenser le Savoir disponible, et nous nous y rendrions de la même manière que nous nous rendons au travail.

La nécessité de marier les deux activités se posera, mais ce ne sera qu’un ajustement structurel, et nous pourrons supporter de fait une réduction des emplois productifs sans que les derniers, car il y en aura toujours, ne soient pas exclus de la vie sociale et trouve dans cette activité l’estime de soi et une place sociale, plutôt que de la trouver dans les comportements anti sociaux.


Enfin l’histoire nous démontre que c’est dans le cerveau de ceux qui étaient instruits et cultivés que sont sorti les transgressions aux dogmes religieux, et c’est de ces mêmes cerveaux que sortirons les transgressions au dogme néo libéral qui conduit l’humanité à un risque majeur par une guerre où la pollution destructive de la diversité du vivant.

Difficile de douter qu’une guerre compte tenu des moyens dont nous disposons soit catastrophique. Notre histoire nous a démontré qu’il y a toujours quel qu’un pour appuyer sur le boutons et si la guerre froide nous a épargné de ce geste, le futur le rend prévisible.


Plus philosophiquement si cela se produit c’est que notre forme de vie actuelle n’est pas pérenne et que la Nature a « décidé » de se séparer d’une forme d’existence humaine qui n’est plus viable.

Le Savoir que nous avons cumulé, même s’il demeure inexact et n’est pas une vérité nous a fait découvert ce schéma là.

Alors avons nous des hommes politiques capable de s’inscrire dans cette perspective oui,  Mélenchon en est un.

Dans l’action il a raison d’être proche du quotidien des gens qui souffrent et sont exploités, mais ce n’est pas sur eux qu’il doit compter pour trouver un projet futuriste car ils sont recroquevillés sur leurs désirs immédiats, auquel les convie le consumérisme ambiant, pour lequel ils sont tour à tour la poule aux œufs d or ou la charge insupportable.


Enfin recroquevillés sur leurs maux, ils ne peuvent s’ouvrir au monde que l’on ne reçoit que par la possession du Savoir, car il n’est pas accessible à nos sens qui sont fait pour une perception environnementale proche et essentiellement émotionnelle (dont notre président à passablement abusé).

Pour terminer, si l’analyse Marxiste est toujours actuelle c’est bien que nous n’avons pas évolué d’un iota, sauf dans les produits sources de profits, ce qui nous conduit à parler de financiarisation du capitalisme.

Pour autant nous ne retrouverons pas l’ancienne forme du socialisme, alors il faut réunir les restes du mur de Berlin afin de les sortir d’une espérance passéiste, qui est fondé au regard des injustices sociales, pour nourrir une espérance dans un projet dont seule quelques brides se développent, non comme un anti capitalisme mais comme une nouvelle civilisation qui ne fera plus de la transformation de la matière une source de pollution et d’inégalité.


Nous avons les capacités de cela, grâce à la technologie et la science, mais il faut virer les dogmes déterministe sans développer des doutes mortels, et des dominants systémiques tel le plan comptable, qui quoi que nous fassions nous ramène toujours à une notion de profitabilité qui impose de s’exploiter.

Nous serons donc amené à disposer de deux modes de comptabilisation, voir plus, de manière que les coûts de la dépollution ne se répercute pas sur la loi du marché, que l’activité cérébrale nourrisse l’intelligence de la croissance productrice.

Tous les autres partis ont compris cela aussi, mais ils ne peuvent à la fois vouloir réformer le capitalisme sans toucher aux dominants systémiques qui le nourri.

 Néanmoins ceci suppose un débat d’idées.

Faut-il pouvoir le tenir avec une classe dirigeant qui détient l’info et nourri sa population d’illusions et de réactivité émotionnelle xénophobe, fasse à des réalités de difficultés qu’elle génère qui la conduit à procéder à une auto élimination par désignations de boucs émissaires, y compris le président qui ne peut être la source de nos maux, puisque ce sont eux qui ont permis son élection (ce qui n’empêche pas qu’il les aggrave).

Il serait plus efficace de modifier le plan comptable que de croire au changement par celui d’un président qui l’applique de quelque tendance qu’il soit.

en 1999 j’avais dans un essai écrit ceci :

Nous pouvons convenir que lorsqu’un particulier prend l’initiative d’un investissement créatif, il est normal qu’il dispose des revenus et profits de ce dont il est le propriétaire.

Mais lorsque son projet doit utiliser l’aide de tiers, alors c’est lui qui est demandeur ; et c’est une évidence que de comprendre que sans ces aides, il ne parviendrait pas à ses fins.

De fait une collaboration s’impose, et si le propriétaire veut être le maître absolu de ses décisions, s’il veut disposer du fait du prince, alors il doit rester seul. Dans tous les autres cas il y a une collaboration à imaginer pour que le propriétaire conserve les profits de son investissement et atteigne ses buts, sans s’approprier ceux générés par les tiers. L’histoire de l’impuissance collective a conçu des maîtres plutôt que des guides. Le reconnaître ne la rend pas irréductible ; et si le code civil a analysé en 1804 la « marchandisation » de la force de travail comme du « louage de service », donc du marchandisage, je pense que depuis 1804, il est intervenu bien des événements culturels (développement des sciences) qui nous permettent de concevoir notre activité de travail complexes entre adultes culturalisés, comme une relation humaine, et non un seul conflit d’intérêt.

 

Cela naturellement nécessite une approche plus éducative de ce que j’ai appelé le « collectivisme fractal », ou entreprendre avec les autres.

 

Pour autant je ne pense pas que ce soit la raison qui nous pousse à cela, ou nous y ferons appel lorsque la bulle explosera indiquant que nous avons atteint une limite perceptible par nos émotions, ou ce sera l’apogée d’une civilisation qui redémarrera sur les restes ,comme ce fut si souvent le cas.

cordialement.


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