Bonjour, Pastori.
En Auvergne, on procédait à peu près de la même manière en attachant les pattes de l’animal, mais on était plus cruel car la pauvre bête était éventuellement assommée (mais pas toujours) avant d’être saignée. Cela dit, après l’avoir saluée avec respect avant de lui infliger ce traitement, on s’était également excusé du sort qu’on lui réservait.
Pour lui rôtir les soies, on utilisait des fagots de genêt que l’on promenait sur le corps jusqu’à disparition totale de la pilosité.
Pour ce qui est des produits préparés par la suite, il y avait bien sûr des pâtés (comme chez les cousins du Limousin), mais aussi et surtout des saucisses et saucissons, de même que quelques boudins parfois propices à rigolade lorsque la ligature cédait au remplissage du boyau.
Tuer « lou Moussu » était en outre l’occasion de faire la fête et de se régaler de quelques grillades arrosées d’un vin en provenance des vignes des cousins du Puy-de-Dôme, un redoutable nectar titrant dans les... 9° ! Parfois, il y avait pour mettre de l’ambiance un accordéoniste ou un cabrettaïre (joueur de cabrette, la cornemuse auvergnate).
Souvenirs...
Cordiales salutations.