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Commentaire de Ecométa

sur Merci la crise ?


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Ecométa Ecométa 9 décembre 2010 11:54

Merci la crise… de vous ouvrir les yeux en somme ; c’est avant qu’il fallait vous réveiller… vous engager : ce que visiblement vous n’avez pas voulu faire… donnant à fond dans la civilisation du contentement dénoncée parle John Kenneth Galbraith dans « La république des satisfaits – la culture du contentement aux États-Unis », et qui concerne tous les pays occidentaux !

A vous lire la solution serait la « communauté », le repli sur soi-même : quelle drôle de solution ! Même si le constat est bon quant à la manipulation en tout genre de cette civilisation moderne au modernisme paroxysme de modernité et plus fuite en avant que réelle modernité ; vous n’avez pas dû beaucoup analyser, pas réellement démonté, pour nous proposer la communauté comme solution !

Vous dites, dans votre brève description : « Je suis pour l’individu » ; pour autant : êtes-vous pour l’individualisme ? Personnellement je suis contre l’individualisme paroxysme d’individualité et plus réellement individualité ;  je suis pour l’individu mais dans la société car il est indivisible de la société : je suis pour une société qui ne néglige pas l’individu, et pour un individu qui ne nie pas la société !

La communauté comme solution aux problèmes de l’Etat Nation : quelle drôle de solution !

Il faut impérativement redonner leurs lettres de noblesse aux principes mêmes de démocratie et d’Humanité, comme à ceux de la République qui les rejoignent ! Il faut redonner leur valeur collective, ceci, sans tomber dans le collectivisme, à la démocratie, à la politique et à l’économie. Il faut les redéfinir, dire ce que sont précisément ces concepts, et surtout ce qu’ils ne peuvent et ne doivent pas être ! Pour cela il faut partir de la valeur d’usage (valeur évoquée par Xénophon au V è et IV é siècle av J- C-) qui relève de deux natures, celle utilitariste et celle réellement finaliste, et c’est celle finaliste qui est la plus importante ! Ainsi quelle est la valeur d’usage de la politique pour un homme ou une femme politique ? Est-elle la même que pour un citoyen ? Visiblement, la réponse est non ! Pourtant nous devrions tous nous entendre sur la vraie valeur d’usage de la politique : la mise en œuvre de moyens à finalité démocratique et non politico-utilitariste ! Sauf à le détourner, ce que ne manque pas de faire la majorité des politiques, politiciens avant tout, l’objet de la politique n’est pas la satisfaction de l’homme politique qui la pratique…mais la satisfaction de la société, et par là, dans une mesure raisonnable, des individus qui la composent !

Il est possible d’imaginer qu’il existe une valeur d’usage objective, réellement objective, « finaliste » et non utilitariste, de la démocratie, comme de la politique, ou encore de l’économie ! Même si chaque individu, au départ, à sa propre valeur d’usage, il est possible d’un point de vue finaliste, de déterminer, même scientifiquement… à condition que la science relève d’une autre logique que celle de l’« individualisme méthodologique », simpliste à l’impossible, mais qu’elle relève, cette approche scientifique, d’une logique plus complexe ; et ainsi construire une valeur d’usage collective de la démocratie, comme de la politique ou encore de l’économie :  un usage finaliste collectif, sociétal, sans tomber dans le collectivisme ou le socialisme !

En ce qui concerne la démocratie, le pouvoir du peuple délégué à des représentants élus, elle est loin d’être évidente… et, qui plus est, tellement facile à détourner ! La démocratie n’est pas donnée, elle se mérite par un combat de chaque instant, et elle implique des citoyens informés, non pas formés et éduqués, mais instruits, connaissants et critiques. La démocratie est un défi d’une très grande complexité et le processus qui doit la conduire ne peut pas être simpliste, comme relever d’une logique aussi simpliste comme celle du « tiers exclus » mais d’une logique au moins du « tiers admis », celui d’un troisième choix possible… comme de prendre en compte ceux qui refusent une décision prise suite à deux seuls choix possibles… tellement binaires et  manichéens ! Si le citoyen n’est pas d’accord avec les deux choix en finalité, comme proposé au deuxième tour de la présidentielle, il doit pourvoir faire un troisième choix qui est celui de dire son mécontentement et ainsi renvoyer tout le monde à sa copie politique : il faut donner la possibilité de voter contre, de votre blanc et d’en tenir compte ! De même, pour toute décision politique importante, il faut préférer un scrutin à la « majorité qualifié » à un scrutin à la majorité absolue qui est de nature dichotomique : qui divise en deux !  Au plan de la démocratie, d’une démocratie réelle et non d’un vrai simulacre : tout reste à faire !

Quant à l’économie, elle ne doit pas être un système de création de richesses, car généralement, celle que nous pratiquons, à cet égard nous ne faisons pas réellement de l’économie mais essentiellement du capitalisme… ce qui n’est pas tout à fait la même chose ; celle que nous pratiquons détruit autant de richesses qu’elle en fabrique et même beaucoup plus ! L’économie doit être un système de satisfaction des besoins individuels et collectifs !

Nous perdons visiblement connaissance… et vous n’arranger rien en proposant la « petite communauté » comme solution à nos problèmes de société !


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