Merci la crise ?
Système quand tu nous tiens.
Il y a plus de dix ans une idée d’indépendance au système m’avait déjà traversé l’esprit.Celui de partir de ma région parisienne et pourquoi pas de créer une autre communauté. Après tout, il y a bien des villages qui se meurent ? Et si l’on monnayait les choses autrement ? Après tout, là aussi, j’avais entendu parler quelques années au par avant, d’un autre moyen de paiement qui était celui de l’échange et des grains de sels. Après en avoir touché deux mots à mon entourage, la réaction fut que c’était invraisemblable et que c’était surement les prévisions catastrophiques de Paco Rabanne qui m’étaient montées à la tête. Car rappelez-vous, si la station Mir n’a jamais fait naufrage sur la planète, le système, lui, s’est bel et bien effondré presque dix ans plus tard. Et il est vrai qu’à cette époque aux prévisions déjà apocalyptiques, beaucoup ont dû sérieusement penser à leur avenir. Si ces prévisions étaient pour le moins farfelues elles avaient eu au moins le mérite de me faire réfléchir sur l’existence de l’individu et son sens. Et elles avaient eu au moins le mérite de me faire méditer sur le système dans lequel nous vivons. Le système social dans lequel à peine née vous êtes déjà redevable auprès d’institutions et d’organismes ; on nous ferait presque croire que c’est eux qui nous ont donné la vie ; un système social dans lequel on ne vous demande pas s’il vous convient ; un système injuste, inhumain et justement antisocial. Vous êtes là et vous paierez un point c’est tout. Et je ne sais quel marchand de sable a réussi à me faire me rendormir et repartir bêêêêtement dans le rang et oublier mes idées d’indépendances à un système quel qu’il soit.
Alors quoi ! Merci la crise ?
Mais dix ans plus tard la crise 2008 est passée par là et a fait sonner comme une trompette la fin de la partie. La crise a ramené une fois de plus les gens sur terre qui pour certains harassés de ce mécanisme invisible d’où il est impossible de compter sur personne, à part sur soi-même, pour faire changer les choses. Ce mécanisme où tout est une bataille même pour un droit simple ; celui même de manger. Ce système de compétition ; où jamais l’on ne demande à l’individu le meilleurs de lui-même, mais où toujours, l’on demande à l’individu d’être meilleurs que les autres. Alors je fais parti de ceux qui disent merci la crise. Enfin presque. Car elle a démontré une fois pour toute, la folie dans laquelle on nous fait vivre. Et peut-être dirigé par des inconscients presque plus à plaindre qu’à blâmer, car pris dans leurs propres pièges infinis, eux, n’y sortiront peut-être plus jamais. Cette crise m’a démontré que l’idée qui m’avait traversé l’esprit dix ans avant, n’était pas si folle. Et qu’en plus, d’autres, l’avaient déjà faite bien avant. Mais pour se lancer dans une telle aventure et si l’on n’est pas tout seul, on risque d’emmener tout le monde avec soi ; si on échoue !
Ceux qui n’ont pas attendu d’avoir été pauvre, pour être riche en ressource.
Car d’autres n’ont pas attendu et ont commencé à créer des associations voire même jusqu’à des petites communautés. Comme ces expériences tentées.
Au hameau des Buis en Ardèche, où une autre vie se dessine petit à petit depuis 2001.
A Montbel en Ariège, avec le système de la monnaie en sel depuis 1994.
Auroville dont ne parle plus, depuis1973.
Voir aussi les Eco villages.
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