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Accueil du site > Tribune Libre > Merci la crise ?

Merci la crise ?

Bon !
 
Puisque les femmes et hommes d’état ne se battent plus que pour leurs propres ambitions et leurs familles politiques. (Pas tous dans le même panier) Nous avons enfin tous compris, ou presque tous, que plus personne ne fera réellement rien pour les citoyens. Car entre concurrence interne dans les partis et les futures présidentielles, faudra pas rêver ; il n’y aura pas la place pour vous. Ou peut-être que si. Vous aurez de la place en tant qu’instrument. Par exemple : vous servirez d’alibi à la sécurité même si c’est un droit fondamental ; vous servirez de justification aux prochaines réformes, vous serviez d’argument à pleins d’autres choses. Mais cela vous le savez déjà. Encore et toujours, chers citoyens ; vous serez des instruments de campagne. Ce qu’il en restera vous le savez aussi. Ce seront ceux, qui se seront servis de vous comme fourchette pour aller chercher dans les assiettes des voisins, des voix pour alimenter leurs ambitions personnelles. Car si la politique au niveau nationale avait contribué à faire changer les choses,  ne le saurait-on pas depuis longtemps ?

Système quand tu nous tiens.

Il y a plus de dix ans une idée d’indépendance au système m’avait déjà traversé l’esprit.Celui de partir de ma région parisienne et  pourquoi pas de créer une autre communauté. Après tout, il y a bien des villages qui se meurent ? Et si l’on monnayait les choses autrement ? Après tout, là aussi, j’avais entendu parler quelques années au par avant, d’un autre moyen de paiement qui était celui de l’échange et des grains de sels. Après en avoir touché deux mots à mon entourage, la réaction fut que c’était invraisemblable et que c’était surement les prévisions catastrophiques de Paco Rabanne qui m’étaient montées à la tête. Car rappelez-vous, si la station Mir n’a jamais fait naufrage sur la planète, le système, lui, s’est bel et bien effondré presque dix ans plus tard. Et il est vrai qu’à cette époque aux prévisions déjà apocalyptiques, beaucoup ont dû sérieusement penser à leur avenir. Si ces prévisions étaient pour le moins farfelues elles avaient eu au moins le mérite de me faire réfléchir sur l’existence de l’individu  et son sens. Et elles avaient eu au moins le mérite de me faire méditer sur le système dans lequel nous vivons. Le système social dans lequel à peine née vous êtes déjà redevable auprès d’institutions et d’organismes ; on nous ferait  presque croire que c’est eux qui nous ont donné la vie ; un système social dans lequel on ne vous demande pas s’il vous convient ; un système injuste, inhumain et justement antisocial. Vous êtes là et vous paierez un point c’est tout. Et je ne sais quel marchand de sable a réussi à me faire me rendormir et repartir bêêêêtement dans le rang et oublier mes idées d’indépendances à un système quel qu’il soit.

Alors quoi ! Merci la crise ?

Mais dix ans plus tard la crise 2008 est passée par là et a fait sonner comme une trompette la fin de la partie. La crise a ramené une fois de plus les gens sur terre qui pour certains harassés de ce mécanisme invisible d’où il est impossible de compter sur personne, à part sur soi-même, pour faire changer les choses. Ce mécanisme où tout est une bataille même pour un droit simple ; celui même de manger. Ce système de compétition ; où jamais l’on ne demande à l’individu le meilleurs de lui-même, mais où toujours, l’on demande à l’individu d’être meilleurs que les autres.  Alors je fais parti de ceux qui disent merci la crise. Enfin presque. Car elle a démontré une fois pour toute, la folie dans laquelle on nous fait vivre. Et peut-être dirigé  par des inconscients presque plus à plaindre qu’à blâmer, car pris dans leurs propres pièges infinis, eux, n’y sortiront peut-être plus jamais. Cette crise m’a démontré que l’idée qui m’avait traversé l’esprit dix ans avant, n’était pas si folle. Et qu’en plus, d’autres, l’avaient déjà faite bien avant. Mais pour se lancer dans une telle aventure et si l’on n’est pas tout seul, on risque d’emmener tout le monde avec soi ; si on échoue !

Ceux qui n’ont pas attendu d’avoir été pauvre, pour être riche en ressource.

Car d’autres n’ont pas attendu et ont commencé à créer des associations voire même jusqu’à des petites communautés. Comme ces expériences tentées.

Au hameau des Buis en Ardèche, où une autre vie se dessine petit à petit depuis 2001.

A  Montbel en Ariège, avec le système de la monnaie en sel depuis 1994.

Auroville dont ne parle plus, depuis1973.

Voir aussi les Eco villages.


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13 réactions à cet article    


  • jako jako 8 décembre 2010 12:36

    Bonjour Marina
    C’est le seul moyen de sortir du système, créer une communauté. Pour moi c’est bien trop tard mais si des jeunes le veulent c’est possible.


    • Marina Mars Marina Mars 8 décembre 2010 12:49

      Bonjour à vous Jako.

      Oh non ! Pitié ne dites pas cela ! Il n’est jamais trop tard pour changer de vie.
      C’est  vrai et j’admets, qu’il est plus facile d’y penser que de le faire. C’est le courage.

      Dans l’exemple en bas de l’article, il y a toutes les générations. C’est  Au hameau des Buis en Ardèche. J’ai mis le lien du reportage fait par France 2


    • Marina Mars Marina Mars 8 décembre 2010 12:54

      Je profite de cette occasion pour déposé un lien du DOCUMENTAIRE. qui date de 2003-Surplus - Terrorisé à en être des consommateurs.

      http://www.youtube.com/watch?v=5AEiwOM4fAY&feature=related


      • perlseb 8 décembre 2010 18:03

        Merci pour cette article. A mon avis, la création de monnaies locales est la seule possibilité pour sortir du système sans trop de dommages. Quant à ceux qui disent que ces échanges ne doivent pas représenter des sommes trop importantes ni être réguliers (sinon ils devraient être imposés) et bien que l’état assume ses obligations (le droit au travail, à manger et un logement pour tous) et ensuite on respectera les lois.

        Bien sûr, on peut toujours attendre et espérer que ceux qui nous ont entrainé dans une politique d’appauvrissement l’ont fait par erreur et qu’ils vont changer de cap... On peut être naïf, quoi. On peut aussi faire une révolution violente et être obligé de repartir du chaos intégral d’où le pire peut émerger.

        Bref la solution intelligente et civilisée, ce sont bien les SEL : redonner du sens au travail, à la communauté et à la solidarité tout en se passant au maximum des banques et des politiques, responsables effectifs de notre appauvrissement.


        • Marina Mars Marina Mars 9 décembre 2010 09:06

          Bonjour à vous Perlseb.

           

          Merci pour votre réaction et  bravo à vous.

          Car tout est dit et je suis entièrement d’accord

          Avec votre commentaire.


        • loco 9 décembre 2010 00:57

           Ce n’est pas l’appauvrissement qui est en cause, puisque sortir du système, pour ceux qui ont le choix, je veux dire ceux qui ont un boulot, passe par l’appauvrissement ou en termes plus galants, la décroissance ou la simplicité volontaire.
           C’est le rapport entre membres de la société,- compétition, méfiance, peur, mépris-, et jusqu’au rapport à soi-même, imposés par le système actuel qui sont à mettre en cause, et à décliner. Non merci, cette vie là n’est pas digne.


          • perlseb 9 décembre 2010 11:09

            Apparemment, vous n’avez pas vu qu’il y a des chômeurs ou des bénéficiaires du RSA qui font partie de SEL et qui s’en sortent plutôt pas mal (point besoin d’avoir un boulot pour être moteur du changement). En tous cas, ils s’en sortent bien mieux que s’ils faisaient confiance uniquement au système.

            Le problème de fond, je crois, c’est que les gens font confiance en une seule chose, l’argent. Or cet argent, ils ne savent, pour la plupart, même pas comment il est créé (quasiment ex nihilo par les banques privées) : ils s’imaginent bêtement qu’il faut travailler pour en gagner, les naïfs (qu’il y a une forme de mérite ( ! ), là où actionnaires et banquiers bénéficient de rentes gigantesques de situation et sans travailler le moins du monde). Donc si vous voulez vraiment faire à nouveau confiance à la seule chose en quoi on devrait tous avoir confiance (c’est-à-dire le travail humain et le savoir-faire des gens de bonne volonté) alors apprenez à vous méfier de l’argent officiel et prenez part aux échanges avec des monnaies secondaires non asservies aux banques privées ou à l’état voyou. Point besoin de travail dans la société pour ça, juste avoir de la bonne volonté et, idéalement, savoir faire quelquechose qui intéresse les autres. Etre sociable quoi.

            Vous pourrez d’ailleurs remarquer que dans notre société, ce sont ceux qui sont les plus asociaux qui ont le pouvoir et l’argent (traders qui parient sur la nourriture et affament des populations : l’argent est roi, hommes politiques qui se payent des rétrocommissions avec nos impôts : l’argent est roi, banquiers assistés par les traders, encore, qui spéculent contre les dettes des états et vont nous imposer l’austérité : l’argent est roi). Preuve que le système est décadent et touche à sa fin et qu’il nous incombe de créer le suivant. N’attendons pas le changement de ceux qui se gavent dans ce système corrompu.


          • Marina Mars Marina Mars 9 décembre 2010 09:15

            Bonjour à vous Loco

             Et merci également pour votre réaction.

            Juste pour dire que c’est justement ce système qui créer l’appauvrissement.

            Et que, non, changer de système n’est pas s’appauvrir du tout !

            Au contraire. Changer de système ne veut pas dire s’habiller comme l’homme de

            Cro-Magnon et vivre dans une grotte et faire du feu avec de la pierre !

            Ce n’est pas ça ! C’est un retour à une société véritablement humaine.

            L’humanité à besoin  de plus d’humanité.


            • kéké02360 9 décembre 2010 11:09

              Pourquoi continuer ce Bank run !!

              deux pages à lire ici :

              http://www.mediapart.fr/article/offert/32bea9e8352c9e40470fff1f2752266f 


              • Marina Mars Marina Mars 9 décembre 2010 11:14

                Bonjour à vous Kéké02360,

                Merci pour votre lien.


              • kéké02360 9 décembre 2010 11:49

                En plein Bank run on nous propose : 

                 de quitter la SARLkozy pour Delors ,
                http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/quand-jacques-delors-rejoint-eric-85639

                on nous propose un clown franc maçon arborant un triangle rouge sur sa veste http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/melenchon-marine-le-pen-heritiere-28657 ,

                on paie grassement une pouffe pour nous représenter à Cancun : http://actu.orange.fr/environnement/avenir/ , 

                la saga suicidaire des nombrilistes égocentriques verts continue , Europe écologie est entrain d’imploser comme le prouve la démission de Jean Paul Besset ( voir sa lettre ) http://www.20minutes.fr/article/635071/politique-cohn-bendit-europe-ecologie-les-verts-aujourd-hui-quitte-double 

                Bill Gates vient d’acheter un paquet d’actions de la toxique entreprise MONSANTO : 
                http://www.votresante.org/suite.php?dateedit=1291049997

                Confusion d’un sénile entre la foi et le cancer du foie : http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=18249&rech=30856 

                Oui çà sent le gaz : http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/11/924978-Ca-sent-le-gaz-sur-le-Larzac.html

                ect ect ect ...................................

                Merci Marina pour ton article qui peut donner espoir aux jeunes et moins jeunes , j’ai envie de dire avec Mars çà repart smiley

                merci aux autres pour les liens  smiley


                • Ecométa Ecométa 9 décembre 2010 11:54

                  Merci la crise… de vous ouvrir les yeux en somme ; c’est avant qu’il fallait vous réveiller… vous engager : ce que visiblement vous n’avez pas voulu faire… donnant à fond dans la civilisation du contentement dénoncée parle John Kenneth Galbraith dans « La république des satisfaits – la culture du contentement aux États-Unis », et qui concerne tous les pays occidentaux !

                  A vous lire la solution serait la « communauté », le repli sur soi-même : quelle drôle de solution ! Même si le constat est bon quant à la manipulation en tout genre de cette civilisation moderne au modernisme paroxysme de modernité et plus fuite en avant que réelle modernité ; vous n’avez pas dû beaucoup analyser, pas réellement démonté, pour nous proposer la communauté comme solution !

                  Vous dites, dans votre brève description : « Je suis pour l’individu » ; pour autant : êtes-vous pour l’individualisme ? Personnellement je suis contre l’individualisme paroxysme d’individualité et plus réellement individualité ;  je suis pour l’individu mais dans la société car il est indivisible de la société : je suis pour une société qui ne néglige pas l’individu, et pour un individu qui ne nie pas la société !

                  La communauté comme solution aux problèmes de l’Etat Nation : quelle drôle de solution !

                  Il faut impérativement redonner leurs lettres de noblesse aux principes mêmes de démocratie et d’Humanité, comme à ceux de la République qui les rejoignent ! Il faut redonner leur valeur collective, ceci, sans tomber dans le collectivisme, à la démocratie, à la politique et à l’économie. Il faut les redéfinir, dire ce que sont précisément ces concepts, et surtout ce qu’ils ne peuvent et ne doivent pas être ! Pour cela il faut partir de la valeur d’usage (valeur évoquée par Xénophon au V è et IV é siècle av J- C-) qui relève de deux natures, celle utilitariste et celle réellement finaliste, et c’est celle finaliste qui est la plus importante ! Ainsi quelle est la valeur d’usage de la politique pour un homme ou une femme politique ? Est-elle la même que pour un citoyen ? Visiblement, la réponse est non ! Pourtant nous devrions tous nous entendre sur la vraie valeur d’usage de la politique : la mise en œuvre de moyens à finalité démocratique et non politico-utilitariste ! Sauf à le détourner, ce que ne manque pas de faire la majorité des politiques, politiciens avant tout, l’objet de la politique n’est pas la satisfaction de l’homme politique qui la pratique…mais la satisfaction de la société, et par là, dans une mesure raisonnable, des individus qui la composent !

                  Il est possible d’imaginer qu’il existe une valeur d’usage objective, réellement objective, « finaliste » et non utilitariste, de la démocratie, comme de la politique, ou encore de l’économie ! Même si chaque individu, au départ, à sa propre valeur d’usage, il est possible d’un point de vue finaliste, de déterminer, même scientifiquement… à condition que la science relève d’une autre logique que celle de l’« individualisme méthodologique », simpliste à l’impossible, mais qu’elle relève, cette approche scientifique, d’une logique plus complexe ; et ainsi construire une valeur d’usage collective de la démocratie, comme de la politique ou encore de l’économie :  un usage finaliste collectif, sociétal, sans tomber dans le collectivisme ou le socialisme !

                  En ce qui concerne la démocratie, le pouvoir du peuple délégué à des représentants élus, elle est loin d’être évidente… et, qui plus est, tellement facile à détourner ! La démocratie n’est pas donnée, elle se mérite par un combat de chaque instant, et elle implique des citoyens informés, non pas formés et éduqués, mais instruits, connaissants et critiques. La démocratie est un défi d’une très grande complexité et le processus qui doit la conduire ne peut pas être simpliste, comme relever d’une logique aussi simpliste comme celle du « tiers exclus » mais d’une logique au moins du « tiers admis », celui d’un troisième choix possible… comme de prendre en compte ceux qui refusent une décision prise suite à deux seuls choix possibles… tellement binaires et  manichéens ! Si le citoyen n’est pas d’accord avec les deux choix en finalité, comme proposé au deuxième tour de la présidentielle, il doit pourvoir faire un troisième choix qui est celui de dire son mécontentement et ainsi renvoyer tout le monde à sa copie politique : il faut donner la possibilité de voter contre, de votre blanc et d’en tenir compte ! De même, pour toute décision politique importante, il faut préférer un scrutin à la « majorité qualifié » à un scrutin à la majorité absolue qui est de nature dichotomique : qui divise en deux !  Au plan de la démocratie, d’une démocratie réelle et non d’un vrai simulacre : tout reste à faire !

                  Quant à l’économie, elle ne doit pas être un système de création de richesses, car généralement, celle que nous pratiquons, à cet égard nous ne faisons pas réellement de l’économie mais essentiellement du capitalisme… ce qui n’est pas tout à fait la même chose ; celle que nous pratiquons détruit autant de richesses qu’elle en fabrique et même beaucoup plus ! L’économie doit être un système de satisfaction des besoins individuels et collectifs !

                  Nous perdons visiblement connaissance… et vous n’arranger rien en proposant la « petite communauté » comme solution à nos problèmes de société !


                  • Marina Mars Marina Mars 9 décembre 2010 16:08

                    Bonjour à vous Ecométa et merci pour votre intervention.

                     

                    -Je réponds donc.

                    Ce n’est pas forcément THE solution, mais une, parmi tant d’autres.

                     

                    - Je suis pour l’individu et le respect que tout à chacun doit lui porter. Mais je ne suis pas pour l’individualisme, qui est de l’égoïsme. Et sur ce plan là visiblement on semble être d’accord ! Je vous lis et il semble que nous soyons d’accord sauf sur quelque chose, qui moi me choque. Ce sont vos mots. « C’est Même si chaque individu, au départ, à sa propre valeur d’usage »   l’être humain, ne soit pas servir d’usage.

                     

                    -Je réponds également à vos mots.

                    « Quant à l’économie, elle ne doit pas être un système de création de richesses »

                     En effet, à la base, il semble même, qu’elle ne le soit pas.Car à l’heure actuelle on mélange justement économie et finance.

                     

                     

                     

                     

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