Il faut cesser de faire perdurer des légendes. le terme les quelques troupes qui lui reste est faux, désobligeant par dessus le marché. Europe Ecologie les Verts représente 4 000 militants le Modem près de 20 000 partant au plus haut sans doute 35 000. L’UMP a perdu plus de 50 % de ses adhérents et le PS on l’ignore mais beaucoup. Ceci pour dire que ce procès de solitude n’est pas fait à EELV, bien qu’infiniment moins nombreux et qui plus est cela ne les pas empêché de faire un bon score aux Européennes, donc malgré des troupes encore plus faibles, ce qui prouve que d’associer le score futur de Bayrou à ses troupes est inopérant.
Donc si des militants ont quitté le MoDem, tous les partis ont subi cette érosion (le NPA tout autant par exemple) et cela ne distingue pas ce parti des autres ou plutôt il ne fait pas pire que les autres ce qui relativise la responsabilité imputée au seul Bayrou alors qu’elle est en grande partie à imputer à la réalité de la vie politique, aux emballements irréfléchis et sans constance. Par ailleurs il faut aussi cesser de propager des légendes comme la fuite massive des élus. Il y a eu des élus avant la création du MoDem, coupant d’avance ce parti d’un corps électoral fragile, ce qui veut dire que contrairement à l’article, si effectivement le score est faible aux régionales, il ne l’est pas partout (Thomas ou Lassale par exemple et encore bien moins si on l’associe au seul score départemental de ces élus et encore bien moins si on se résume à leur circonscription où les scores sont franchement bons) et il faut le comparer aux 7 % des législatives de 2007 et non aux 18,7 % des présidentielles. Ce score est mauvais effectivement mais la division réelle n’en est pas la principale source. La source est une communication journalistique reproduite ici, sans tenir compte de la réalité, impliquant Bayrou dans une campagne purement antisarkosyste primaire, ce qui est factuellement faux, tant par les 40 déplacements effectués par Bayrou pendant la campagne européenne, les 8 conventions thématiques, les deux conventions européennes, beaucoup plus en regard des quatre ou cinq émissions consacrées à son livre, qui plus est un livre qui est de très loin non un brûlot anti-Sarkozy, mais un livre contre un système dont Sarkozy est un des représentants (je l’ai démontré tant par les chiffres (le nombre de fois où Sarkozy est cité, sa place dans l’ouvrage) en regard par exemple de Chirac et tenant compte qu’il est malgré out le Président de la république) que par le contenu sémantique-même du livre). Ce score fut mauvais à cause de la mauvise communication du MoDem laissant prospérer des légendes dont celles de l’anti-sarkozysme primaire, à cause de quelques individus, dont Corinne Lepage, qui ont attaqué sans cesse Bayrou allant jusqu’à appeler à voter contre les listes du Modem pour EE, par un buzz internet de quelques militants qui ont fait beaucoup plus de bruit que leur représentation réelle, par le fait qu’EE était dans le vent comme le prouve toutes les élections hors France où les écolos ont fait des tabacs sans pour autant que ce soit Bayrou en cause.
L’équipe de Bayrou, renforcée par Bennahmias, Rochefort, Wehrling, Fesneau existait de longues dates, le découvrir maintenant est une aberration. Ce shadow cabinet est composé pour une bonne part d’anciens fidèles, de plus récents qui datent de 2007 et qui ne l’ont pas lâché, et d’encore plus récents. Ceci prouve surtout que Bayrou n’a jamais été seul et abandonné de tous contrairement à cette autre légende politique. Et je fais le pari que d’ici quelques mois on va voir grossir les rangs du MoDem.
Enfin je ne crois nullement que le MoDem puisse avoir une chance de peser si Bayrou n’est pas élu. S’il advenait que le MoDem serve d’appoint à un parti, ce serait nier tout le discours tenu depuis 2002, ce serait tout renier. Ce serait marcher à pieds joints sur tous les sacrifices de ces trois dernières années, sacrifices dans l’adversité et résistance contre les quolibets, les insultes, les railleries qui aujourd’hui montrent leur inanité.