Antisarkozyste Secondaire, je vais ajouter mon point de vue.
La politique de ce monsieur (est ce vraiment une politique) tient du simplisme et de la maternelle. Plutôt qu’un débat adulte sur les problèmes de la société (qui n’en a pas tant que ça), lui et ses sbires préfèrent la provocation et le rejet de l’autre. Toutes les relations économiques et sociales sont simplifiées et carricaturées.
On obtient tout naturellement une polémique sur tout et n’importe quel os à rongé jeté à la presse par le gouvernement.
La France, l’assemblée nationale, le sénat, les organes départementaux et régionaux perdent peu à peu leur esprit républicain pour s’affronter sur des pseudo symboles sans importance mais qui stigmatisent ce simplisme à outrance des relations entre les citoyens. Rares sont les débats télévisés qui ne virent pas à la foire d’empoigne. L’affaire de savoir si on peut conduire ou non avec un foulard sur le visage est révélateur d’une polémique stérile d’une société qui ne se regarde plus que le nombril.
Ainsi donc, on ne peut s’étonner que de réforme il n’y en eûsse point (ç’est du subjonctif encore). Le pays n’est pas gouverné. Les icônes sont adorées puis brûlées. Il suffit d’entendre que Fillon est présidentiable pour s’en rendre compte.
L’Etat a presque perdu toute autorité car il est incapable d’analyser les causes profondes des problèmes et de tenter d’y apporter la moins mauvaise des solutions. Le gouvernement met des rustines percées sur de vraies blessures. Un parlement qui a perdu toute fonction d’équilibre des pouvoirs en se contentant de verser la colle.
La haine n’est donc pas seulement due au personnage, ni à ses manières, mais aussi à l’appauvrissement de nos capacités de réflexion.