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Commentaire de Tiberius

sur Quand on a Cantona


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Tiberius Tiberius 14 décembre 2010 14:25

Oui, le risque était réel mais extrêmement faible, si faible qu’il n’aurait théoriquement pas dû susciter grande émotion, or ce fut l’inverse qui se produisit.

Si l’on veut comprendre ce paradoxe, il ne faut pas aborder le problème du point de vue de la réalité de la menace mais plutôt de son ampleur. Car même si le risque était faible, le danger n’en était pas moins d’une ampleur apocalyptique. Moi par exemple, ce que j’ai vu c’est que si toutes les banques avaient fait faillite, toutes les entreprises seraient tombées avec elles. Alors l’état se serait retrouvé en faillite. Or nous sommes une nation qui dispose d’armes atomiques, de centrales nucléaires et de laboratoires classés P3 et P4. La communauté internationale n’aurait pas pu rester sans réagir. Sans doute aurait-elle commencé par renflouer l’état français afin qu’il puisse garder le contrôle du territoire suffisamment longtemps pour permettre le déploiement rapide sous mandat onusien de troupes étrangères afin d’assurer la paix et surtout que les armes atomiques et bactériologiques ne tombent pas aux mains des chefs de bande. Car j’imagine que ces derniers n’auraient sûrement pas manqué de prendre le pouvoir dès les premiers signes de l’effondrement de la république. 

Dès que nous aurions vu des journalistes à la télé utiliser leurs dernières minutes d’antenne pour nous montrer l’Elysée en feu avec des gens qui pillent le palais. Quand nous aurions vu s’éteindre les lumières et l’eau cesser de couler au robinet, nous aurions su que c’est la fin. Et nous aurions appelé de nos voeux l’intervention rapide des soldats de l’ONU pour sécuriser le pays et empêcher les centrales nucléaires d’exploser.

Quand un état se retrouve en faillite, on lui prête de l’argent et il peut repartir. Mais quand toute une économie se retrouve TOTALEMENT RUINÉE, quant il ne reste absolument plus RIEN et qu’il faut vraiment repartir du zéro absolu, là c’est carrément la fin d’une civilisation. Même la deuxième guerre mondiale n’a pas réduit la France à zéro. L’initiative de Cantona en était quant à elle théoriquement capable.

Voilà les vraies raisons de la peur, c’est la conscience de cet effroyable danger qui a suscité de telles réactions. Car on a beau se dire que le risque est faible, certes mais quand le danger devient tellement disproportionné, le risque n’est jamais assez faible pour nous rassurer complètement.


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