Bonjour,
Je partage l’essentiel de votre analyse, mais moins sa conclusion. L’élection présidentielle est quelque chose d’assez spécial en France, et peut réserver des surprises. Pour autant, vous avez raison de souligner qu’il manque encore à F. Bayrou une équipe totalement crédible, et un porte-parole qui puisse faire le sale boulot à sa place (Yann Werling n’a pas ce profil).
Mais 2012 est encore assez loin, et il est difficile de savoir ce que choisiront finalement de faire beaucoup de centristes. C’est la raison de ma conclusion : les centristes actuels ont eut très peu d’influence au gouvernement. Si Bayrou peut les convaincre qu’il ne refera pas le même coup qu’en 2007 mais, en cas de non-qualification au second tour, au’il passera un accord de gouvernement avec l’un des candidats qui permette à la fois d’influer sur le programme et d’avoir un nombre d’investitures suffisantes, il n’est pas exclu qu’il puisse fédérer des élus qui se sentent quand même très dépendants du bon vouloir de l’UMP. Maintenant, avec qui négocier ? C’est là un autre problème de Bayrou : la droite aura plus besoin de lui que la gauche, mais il serait plus proche de DSK que de Sarkozy.
Mon avis personnel (et donc très hypothétique à ce stade) est qu’il négociera mieux (et obtiendra plus) avec Sarkozy car je pense que notre président de la république sera en difficultés en 2012, et que ce sera son choix si Martine Aubry ou Ségolène Royal sont les candidates du PS. S’il s’agit de François Hollande ou de DSK, il ira plutôt vers eux malgré un deal moins avantageux, pour des questions de cohérence.