Le problème Voltaire, c’est que les gens qui votent ne prennent plus que ces émissions là (Ruquier, Ardisson, Denisot, Drucker et leurs remplaçants) comme base de réflexion à une orientation d’opinion politique (en tout cas c’est ce que pense le politique). C’est la mixture des médias, les snipers, les comiques, etc. Même le politique doit être festif, sinon il est mort. On nous explique que le couple Jospin qui souhaitait régner en « pluralie » comme les Ceausescu sur la Roumanie, ont été dégagé car « trop chiants », mais paradoxalement Sarko qui a joué le jeu plein pot a faillit y rester (J’ai dis faillit, ce qui est bien dommage d’ailleurs...).
Tout le monde passe à la moulinette des médias, même les médias eux-même. « Ceux qui veulent régner par l’image périront par le retour image » disait le grand Baudrillard.
On nous rétorque l’argument facile du « Ils savent ce qu’ils font en allant à ce genre d’émission, ils doivent assumer », moi je répondrai simplement, que ces humoristes (très appréciables par ailleurs) eux aussi savent ce qu’ils font et qu’il n’y a rien de scandaleux à ce que certains invités ne restent pas passifs... Rassurons-nous, Barthes n’en a rien eu à faire, bien au contraire. Je soupçonne même que ce soit le but inespéré, comme ça on en parle longtemps et de drame en drame, on en déduit des réalités débiles sur l’invité. Le débile est devenue un fait de culture, alors que le fait bien plus épouvantable de la bêtise ordinaire ne bouleverse personne.