Bien d’accord avec vous Françoisperrin, je me demande comment le mythe du droite/gauche peut-il encore exister dans la tête des gens.
La classe politique n’a plus que pour ambition de se représenter elle-même et non plus les citoyens. Leur programme ne dépend plus que de ça. La présence de Bayrou dans des émissions people s’inscrit parfaitement dans ce processus du tout people, tout médiatique pré-mâché, du tout festif, dont Bayrou (et les autres) sont les victimes et les complices à la fois. C’est un vaste syndrome de Stockholm en effet et nous sommes concernés aussi à tous les niveaux.
Les Raybans, les caprices de star chez Denisot ou le bâchage en régle chez Barthès et consorts... c’est de l’ordre de la valeur signe. Finalement les politiques consomment les médias en pensant en faire le cheval de bataille de leur image, de le représentation.
Les médias, eux, ont pour but de tout dire et surtout de tout juger, ils dépassent donc largement le cadre de leur fonction première qui serait d’informer de manière objective. Ils ne vivent plus que pour ça, ils ne sont donc plus que l’ombre de ce qu’ils sont supposé être. Les directeurs de TF1 en avouant vendre du coca en profitant du temps de cerveau disponible de leurs spectateurs sont les seuls a avoir eu la franchise de le dire. C’est scandaleux, certes, et scandale il y a eu mais pas pour les bonnes raisons.
Dans ce contexte, comment pourrait-il subsister une idéologie de droite ou une de gauche ? Il ne reste que l’ego de sa petite personne déconnectée du monde politique via la guerre de l’image, la symbiose entre faux journalistes et faux politiques professionnels.
La classe politique actuelle et le parti au pouvoir aujourd’hui ou demain ne sont pas en domination idéologique sur une autre idée sociétale, c’est l’hégémonie du système. Pas de révolution possible, pas de clivage, tous à la même enseigne, tous victimes et complices.
C’est la fin de l’Histoire en quelque sorte, dirait Foucault. :)