RD ne défend pas des frontières « pérennes ». Elles sont toutes arbitraires, résultats d’une histoire faite de rapport de force
Même si sa pensée est parfois ambiguë, il ne s’agit pas pour lui de restaurer les frontières comme avant, mais de restaurer de nouveaux espaces de souveraineté, à l’heure où des murs (physiques ou mentaux) existent encore ou tendent à se constituer...(Mexique, Belgique..)
Regis Debray va jusqu’à dire, dans une posture très néogaullienne, paradoxale dans le contexte historique actuel : ’’La frontière, c’est la paix«
»...J’ai parcouru le Proche-Orient et vu à quel point la frontière était névralgique,
positive, apaisante. La frontière, c’est la paix. Là où il n’y a pas
de frontière, il y a un état de guerre. Ce gymkhana à travers les
barbelés que constitue un périple au Proche-Orient nous enseigne que
la frontière est quelque chose de vital que nous, Occidentaux, avons
refoulé dans l’illusion du « sans-frontiérisme ». Il y a un hiatus entre
notre sens commun et la réalité du monde. La résurrection des frontières
est le grand fait contemporain. Les exemples sont partout. L’Inde et
le Pakistan avec le Cachemire ; l’Ethiopie et l’Erythrée ; le Cambodge
et la Thaïlande ; et, derrière notre porte, la Belgique. Il est
toujours pénible de découvrir ce qui est, quand ce qu’on souhaite ou
rêve est tellement plus joli. "