Je suis d’accord avec votre commentaire ; en effet la régulation du monde ne passe pas par des frontières plus ou moins imperméables ou autres lignes Maginaux dont on sait l’inefficacité, plus encore aujourd’hui que hier (l’économie et l"écologie sont irréversiblement globales), mais par des instances et des accords internationaux. C’est l’injustice des rapports entre états et populations qui nourrit le fantasme d’une protection par des frontières géographiques plus ou moins étanches. Ce fantasme est essentiellement un facteur de ressentiment nationaliste et donc de haine et de violence entre les populations. La lutte contre l’injustice et la domination est aujourd’hui mondiale ou internationale ou n’est qu’impuissance vindicative, c’est à dire incapable d’instaurer un ordre international pacifié et donc potentiellement destructrice de notre espèce, à l’heure des armes de destruction massive, du terrorisme sans frontières et de la menace écologique..
La justice est internationale ou n’est que l’expression de rapports de forces et de dominations entre riches et pauvres et entre des cultures différentes dont les différences doivent être en permanence retraduites, c’est à dire poreuses, dans les cultures et les langues en effet différentes. Les frontières culturelles étanches ne font que rendre impossible cet effort de traduction, de même que l’imposition d’une culture dominatrice dont l’universalité apparente est le masque de la domination d’un certain système économique d’exploitation mondialisé que seule une action mondiale peut mettre en échec ou en tout cas réguler.