J’ai l’impression que le véritable problème n’est pas souligné. Que Bayrou, se soit trompé, qu’il ait oublié (vous vous souvenez exactement de tous vos propos, vous ?) , qu’il se soit emmêlé les pinceaux, peu importe. Il est vrai que le mobile du crime est tellement inexistant que le terme de mensonge est déplacé. Car on ment pour cacher un acte inavouable : piquer dans la caisse ou ne pas tenir ses engagements, par exemple ; or, rien de tel ici.
Le vrai problème est à mon avis tout autre : c’est que dans la tourmente des évènements catastrophiques que nous vivons actuellement, les hommes politiques soient jugés sur leur capacité à faire les malins et à sortir de bons mots devant des pitreries d’animateurs télé. Et on prétendrait mesurer leur sérieux à leur manière de répondre à des blagues imbéciles ?
Ok, oui, Bayrou, un peu guindé, manque parfois de répartie sur la piste des clowns ! Il n’a pas trouvé la bonne réplique au moment où un fanfaron médiocrement drôle présentait un montage pour se foutre de sa gueule devant des millions de spectateurs ( je voudrais bien vous y voir, aussi ; et observer la vitesse de fonctionnement de votre cerveau dans de telles circonstances ).
Mais ON S’EN FOUT. Quoi qu’on pense de Bayrou, ce n’est pas au cours d’expériences médiatiques si navrantes, si insignifiantes, si débiles, si vaines, si futilement divertissantes, qu’on pourra mesurer les qualités et les défauts de ses propositions politiques. Et il n’y a que ça qui m’intéresse chez un homme politique.