Léon Gaultier. Cet ancien lieutenant Waffen SS a fondé une maison de
disques, la SERP, avec Le Pen en 1963. Il fut membre du conseil national
du FN dès sa création, en 1972.
André Dufraisse. Ex-membre du Parti populaire français et de la Légion
des volontaires français (LVF), c’est à son engagement sur le front de
l’Est sous l’uniforme allemand qu’il dut son surnom de « Tonton Panzer
». Membre du bureau politique du Front national de 1972 à sa mort,
chargé du recrutement des chefs d’entreprise, André Dufraisse fut aussi
le compagnon de Martine Lehideux, actuelle présidente du groupe FN au
conseil régional d’Ile-de-France, elle-même nièce de François Lehideux,
ministre de l’Industrie de Pétain. A la mort de « Tonton Panzer » en
1994, Le Pen prononça sur le parvis de l’église de
Saint-Nicolas-du-Chardonnet un bref hommage au défunt, avec lequel il
avait milité depuis 1956.
François Brigneau. Cet ancien milicien, qui connut les geôles de Fresnes
au temps de Brasillach, fut vice-président du FN à sa création.
Editorialiste de National Hebdo , condamné plusieurs fois pour
incitation à la haine raciale, il a pris ses distances au moment de la
scission mégrétiste.
Roland Goguillot, alias Roland Gaucher, s’occupa pendant la guerre des
jeunesses du RNP de Marcel Déat, qu’il suivit à Sigmaringen en 1944. A
la Libération, il prit le pseudonyme de Roland Gaucher. Journaliste à
Minute , Gaucher-Goguillot fut fondateur en 1972, puis membre du bureau
politique du Front. Grand spécialiste du PCF, il a sensibilisé Le Pen à
l’efficacité des techniques militantes communistes. Il sera conseiller
régional FN de Franche-Comté et directeur de National Hebdo jusqu’en
1993.
Pierre Bousquet, premier trésorier du FN, décédé en 1991, était un ancien caporal de la division Charlemagne.
Victor Barthélemy, secrétaire général du Front national de 1973 à 1978,
décédé en 1985, fut le secrétaire de Jacques Doriot, chef du PPF. Il a
été membre du comité central de la Légion des volontaires français
(LVF).
Gilbert Gilles fut de tous les combats de l’extrême droite. Aujourd’hui
retraité et auteur de livres sur la Seconde Guerre mondiale, il ne cache
rien de son passé : « J’ai été à la Waffen SS et adjudant de la
division Charlemagne, j’ai combattu en Ukraine du Nord et purgé quatre
ans et demi de prison pour appartenance à l’OAS : nous avions fait
sauter les pylônes à haute tension à Sarcelles un jour où de Gaulle
devait y faire un discours. » En 1984, Gilbert Gilles devint le chargé
de mission de Le Pen (qu’il tutoie) afin de récolter des fonds en
Afrique