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Commentaire de sisyphe

sur L'« islamophobie » : un concept à déconstruire


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sisyphe sisyphe 18 décembre 2010 15:01

Entièrement d’accord avec King Al Batar. 


La démocratie, c’est que chacun puisse pratiquer ce dont il a envie, s’habiller et manger de même. 
Ceux qui ne veulent pas suivre de principes religieux ; libre à eux, mais ils n’ont aucun droit ni légitimité à interdire ou empêcher quoi que ce soit à d’autres, à partir du moment où ça concerne la sphère privée et la liberté individuelle. 
C’est les plus glénés qui s’en vont. 

J’en parle d’autant plus aisément que, personnellement, je suis contre toutes les religions, et pour le droit absolu de les critiquer, de les caricaturer toutes ; il s’agit de liberté d’expression ; dans les deux sens. 

Pour moi, islamophobie est un mot qui me parait parfaitement adapté à ceux qui l’emploient, puisqu’il fait référence à une phobie ; par définition une peur IRRAISONNÉE (troubles anxieux) ; c’est à dire à un comportement, des réactions, des représentations fantasmatiques, n’ayant pas de rapport avec la réalité. 

Il s’agit donc, pour les islamophobes, de se faire soigner (comme pour toute phobie) leurs craintes et leurs angoisses ; c’est un problème qui ne concerne qu’eux. 

En revanche, on peut parler légitimement de rejet de l’islam ; en ce qu’il comporte d’obscurantisme, d’endoctrinement, de soumission, comme toutes les religions ; on a, en démocratie, le droit d’afficher ce rejet, sur le plan théorique, philosophique, social, sociétal ; on a le droit de dénoncer ce que toute religion contient de nuisible ; c’est un droit inaliénable. 

Mais, évidemment, comme le décrit parfaitement l’article, sous le terme générique d’islamophobie, et de rejet de l’islam, se masque le plus souvent, un racisme anti-musulman, et, plus globalement anti-immigré, qui ne trompe personne, surtout pas ceux qui cherchent, justement, à entretenir cette tromperie, pour désigner des boucs émissaires, comme depuis toujours, dans l’histoire, en cas de crise, venant de l’extrême-droite. 

A partir du moment où une religion se confine à la sphère privée, et qu’elle n’entraîne, pour ceux qui la pratiquent, aucune manoeuvre de coercition sur d’autres, ni d’irruption dans la sphère publique, il n’y a, dans notre République laïque, aucune raison de fustiger les croyants et les pratiquants d’une religion ou d’une autre ; chacun est libre de pratiquer la religion qui lui semble bonne. 

En revanche, il est également du rôle citoyen de défendre les valeurs de laïcité de la République, et d’empêcher toute irruption du religieux dans la sphère publique, sous quelque forme que ce soit. 
Et, pour les agnostiques ou/et les athées, il est également tout à fait légitime de critiquer, dénoncer, pointer les travers de toutes les religions. 

En bref, la liberté d’expression n’est pas à sens unique ; dans aucun sens. 


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