Bonjour l’auteur,
je me permet de reproduire in extenso l’introduction en forme de résumé du docteur Marc Girard, et franchement concernant le sujet, je ne pense pas qu’un autre en parle mieux que cela, et avec une vue aussi globale :
"
Probablement maximaliste, l’estimation officielle récente de 460
décès dus à Médiator correspond à un total moyen de 20 cas fatals par an
pour un médicament disponible sur le marché français de 1976 à 2009.
C’est très peu, et il est hautement probable qu’un médicament aussi
courant que l’aspirine fasse bien pire chaque année – pour ne point
parler du supervaccin contre la grippe porcine (ou de nos amies les
statines – parmi bien d’autres). Dès lors, une question vient
immédiatement à l’esprit : pourquoi cette tempête dans un verre d’eau
(toutes choses égales par ailleurs), à qui peut profiter l’exagération
et la médiatisation de ce microscandale ?
Il s’avère que chimiquement – et commercialement – Médiator est très
proche de deux coupe-faim du même fabricant (Groupe Servier), Pondéral
et Isoméride, et qui – eux – ont été administrés à des dizaines de
millions de patients : en suivant le même type d’estimation « à la
louche », on pourrait cette fois évaluer à plusieurs millions de
par le monde le nombre de patients affectés par des troubles
cardio-vasculaires… Il s’avère cependant qu’il a fallu des dizaines
d’années pour qu’on commence, en France, à admettre la réalité de
complications aussi graves et fréquentes, alors qu’elles avaient été
répétitivement décrites dans la littérature internationale bien avant.
Il s’avère enfin que lorsque ces complications de Pondéral et
d’Isoméride ont été connues, l’administration française – à
l’ébahissement du monde pharmaceutique – a pris des mesures tendant à privilégier ces médicaments au détriment d’autres coupe-faim qui, pourtant, étaient exempts d’une toxicité aussi terrible.
Personne n’avait encore eu l’idée de reprendre l’histoire depuis le
tout début (c.-à-d. depuis 1963) : on se rend compte qu’elle n’est pas
du tout comme nous le racontent aujourd’hui les médias, et on comprend
que bon nombre des résistants de la dernière heure à Médiator ont tout
intérêt à dissimuler leur passé de longue collaboration avec Pondéral ou
Isoméride. C’est un peu long et intriqué, mais ça se lit comme un
roman…
Et si l’on se demande, à la fin, ce qui a pu se passer pour qu’un
laboratoire justifiant une telle corruption de l’administration
sanitaire française et de ses meilleurs-experts devienne, 15 ans après,
l’objet d’une telle unanimité dans l’opprobre, on se dit qu’il est
probablement temps de penser à la succession du deuxième groupe
pharmaceutique français alors que son fondateur atteint l’âge
respectable de 88 ans : et que si en affaiblissant ce groupe par une
histoire invraisemblablement médiatisée, on parvient à en faciliter la
transmission à devinez-qui tout en se refaisant une virginité, c’est
vraiment qu’il y a un Bon Dieu.
Et l’on est obligé de conclure qu’on a vraiment de la chance de vivre
dans un pays où les experts sont crédibles, où les journalistes
vérifient leurs sources et où les politiques s’occupent de l’essentiel.
«
j’invite le lecteur qui souhaite réellement s’informer d’aller sur le site du docteur Girard plutôt que de lire vos aneries sous la forme »c’est pas moi j’étais pas au courant" et que l’on entends partout d’ailleurs