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Commentaire de Morpheus

sur Réponse à R. Debray : Contre-éloge des frontières


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Morpheus Morpheus 21 décembre 2010 14:40

Vous interprétez mal mes propos, Sylvain. Je suis simplement pour une réappropriation des questions politiques par les citoyens, que l’on a volontairement éloigné de ces questions afin de ravir le pouvoir démocratique aux peuples. J’estime que nous ne connaissons pas encore la démocratie - et ne l’avons jamais connue, car les peuples croient encore trop - comme on le leur inculque (à dessein) - que la démocratie n’est que la manifestation du suffrage universelle. Mais ce n’est pas le cas. Il est impossible de construire une démocratie par le (seul) vote (le vote ne devrait être qu’un instrument secondaire de la démocratie), et seul une implication dans la politique PAR les citoyens peut aboutir à une action politique POUR les citoyens.

Car c’est bien cela, n’est-ce pas, la démocratie : le pouvoir DU peuple, PAR le peuple et POUR le peuple ?

Je ne suis pas contre l’État, loin de là* : je suis contre l’État Central « représentatif », ce qui est très différent. L’Etat, dans une (véritable) démocratie, est l’instrument (de la volonté et de l’action) du peuple, et en cela, il est le meilleur garant des intérêts de celui-ci. Mais pour cela, il faut une autre organisation de la démocratie que celles(s) que nous connaissons, d’autres règles, ou plus exactement, une autre Constitution - et façon d’établir cette constitution.

En cela, je partage le mouvement initié par Étienne Chouard, le Plan C.

* Ce que Christian Arnsperger désigne dans cette citation, c’est bien l’État dans sa forme actuel, non pas l’État en tant qu’institution dans l’absolu.

Cordialement.


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