Bonjour,
L’article rédigé par CDP ci-dessus est intéressant mais trop parcellaire. Il faudrait arrêter la langue de bois quand même un jour...
Tout d’abord, je rejoins parfaitement l’analyse sur les universités : les formations universitaires n’ont absolument RIEN à envier sur la QUALITE de l’approche par rapport aux grandes écoles. Pourquoi ? Parce que l’université forme à une culture, elle forme à l’autonomie, elle forme sur le tas ceux qui veulent s’en sortir alors ques les grandes écoles forment des clones, toujours semblables, toujours pareils. Ses forces : l’autonomie, la pluridisciplinarité. Ses faiblesses : le manque de professionnalisation et surtour l’absence de réseau soudé.
Première clé de lecture essentielle : Si actuellement 2 mondes s’opposent en France, cela vient de la racine dès la fracture privé/publique qui se mutte en fracture université/grandes écoles pour ceux qui y accèdent. Là où la filière publique forme la masse, la filière plus ou moins élitiste/privé forme les plus favorisés (fils et filles d’enseignants, de notables, de cadres...). La faille se creuse avec la classe préparatoire mais SURTOUT au travers des réseaux que les uns ou les autres disposent. Plus exactement, ce qui tue l’université, c’est son absence de cohésion « de corps », ce qui se traduit par une image DETERIORE et donc des réseaux moins solides.
- Quand vous sortez d’une grande école, que vous soyez nul ou non (le plus souvent oui) les recruteurs peuvent se battre pour vous recruter puisqu’ils croient dans le mirage de la « réputation de l’école ». Voilà les ravages des rangs de classement bêtes et méchants.
- Quand vous sortez de l’université, vous devez vous battre à 10 pour 1 poste, déjà contre vos collègues, mais aussi dans un rapport de force détérioré avec l’employeur. Vous devenez donc dépendant.
Dans le 1er cas, les réseaux et promos plus restreintes créent un esprit de groupe, un esprit qui dit qu’il vaut mieux être tous groupé, même en étant pas doués, mais soudés. Dans le 2nd cas, les réseaux se diluent avec la masse et la compétition dans les amphis. L’absence de cohésion à 400 est évidente. Pour preuve, les filières qui fonctionnent à la fac sont souvent celles qui ont 10-20 élèves en Master...
Deuxième clé de lecture : Vis à vis du CPE, voir mon article précédent au passage « contrat première embûche », j’aimerais quand même savoir à quel degré d’aveuglement vous tombez pour croire un seul instant que le problème ce soit le contrat.
On agit toujours sur le CONTENANT mais jamais sur les CONTENUS. Actuellement le CDI comporte un seul vrai problème : au bout de 2 ans, l’employeur ne peut plus virer sans passer au chèquier. Cette question passe toujours à la trappe au profit de l’impossibilité de licencier. Mais laquelle ? Motif economique ? C’est possible depuis peu. Avant 6 mois ? Il y a légalement 1 période de 3 mois maxi renouvelable 1 fois. Alors OU est le problème avec ce CDI ?
Le problème, c’est que pour créer de l’emploi, il faut déjà cesser de former 60% de cadres pour 10% des emplois.
Ensuite il faudrait cesser de payer les ouvriers, le BTP, la restauration, l’hotellerie au lance-pierre, surtout pour les salariés...
Par ailleurs le vrai problème c’est que la France ne GENERE PAS de NOUVEAUX postes. Il suffit de constater les chiffres sur 20 ans pour comprendre, et ce malgré l’évolution démographique...
Enfin, et cessez là de vous leurre, les CNE/CPE ne sont que des contrats « temporaires » qui ne peuvent perdurer après 2007.
- La 1ère raison est simple, on précarise 60% des CDI pour créer au mieux 40% de ces contrats, dont 20% sera brisé avant 2 ans. Pour le reste, ils deviendront des CDI.
- 2ème raison, cela ne change RIEN au fond ! Je rejoins le 1er commentaire sur les multiples effets pervers.
- 3ème raison, les CPE/CNE ont un coût élevé pour l’Etat.
- 4ème raison, à force de toujours tirer à vu sur les jeunes, à force de toujours précariser, on va fusiller encore un pan de l’économie. Et que l’on aille pas me raconter que les banquiers vont délivrer des prêts IMMOBILIERS sur 20 ans à un gars en CPE. Un prêt pourri de 10 000€ peut-être, mais est ce que le banquier à intérêt à ce que vous gardiez votre job ? C’est à voir...
- 5ème raison, sous couvert de dénoncer ce que tout le monde voit, M.Villepin veut satisfaire le MEDEF et ouvrir clairement une brèche dans le code du travail, non pas pour l’améliorer, mais pour en faire un prétexte au contrat unique précarisation.
- 6ème raison : VOUS, quel est votre statut dans la vie pour souhaiter à vos enfants ce que vous même n’auriez accepter ?
Etes vous si egoïste quand vous parlez de vos retraites alors que vous générer une génération SMIC ?
7ème raison : confiance 0 et projetion à l’avenir morte
La liste pourrait être longue. Il faut cesser de rêver. Le vrai problème, c’est la réforme de fond de l’Etat. La vrai action, c’est d’envoyer aux oubliettes nos dirigeants dont MEME les services de l’Etat ne peuvent plus les supporter. La vrai réforme, c’est d’optimiser les budgets de l’Etat en réduisant les dépenses de fonctionnement au profit de l’investissement.
Alors arrêtez de nous faire croire qu’un contrat sans lendemains puisse changer la donne. Merci.
21/03 10:17 - nantor
Tiens, on entend plus Sarko !!! Pourtant il a un avis sur tout d’habitude (...)
20/03 13:14 - encorepire
« 1- l’université n’est pas là pour former des salariés, mais des citoyens. » Ah (...)
15/03 10:55 -
Et oui c’est comme ça, il y a la chienlit de gauche...mais aussi celle de droite. Tout (...)
15/03 09:49 - Aston
Ministère de la Fonction Publique Le rapport annuel 2004-2005 (septembre 2005) (...)
14/03 23:29 - olivier
Quelques réponses à un post précédent : Ayant lu plusieurs de vos commentaires et (...)
14/03 19:29 -
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