@ Paul Villach
Merci pour cet article très
précieux à la fois par l’information et par la réflexion.
Les trois journalistes sont dans
l’attitude classique aujourd’hui chez les intellectuels français face à
l’islamisation du monde : la tête dans le sable.
Je crois que la raison principale
c’est qu’ils sont eux-mêmes en situation d’individus « au pouvoir ». Et, exactement comme les politiciens plus
classiquement au pouvoir, ceux du gouvernement actuel par exemple mais aussi
ceux de la « Gauche » ayant quelque chance de les remplacer, c’est leur
image personnelle qui compte avant tout.
Ils n’ont alors, face à
l’islamisation, aucune considération pour les moyens de la politique que leur
pays a acquis durant les siècles précédents. Les lois de la République à leur
disposition, ils s’en foutent, ils les méprisent, ce n’est rien pour eux.
A leurs "esquives et
rodomontades« vous opposez la seule solution réelle : »la laïcité
intransigeante« qui est, pas seulement mais aussi, »le meilleur soutien à apporter à des musulmans
modérés face aux radicaux".
Je crois cependant que le terme
« musulmans modérés » n’est pas bon et qu’on devrait prendre
l’habitude, dans les réflexions sérieuses, de le remplacer par "musulmans
pacifiques« . Ceux-ci sont en fait »modérément musulmans" et
c’est ça qui est important. Les appeler par leur vrai nom permettrait, selon
moi, de penser plus justement leur situation, et de les aider à devenir des
musulmans pacifistes, des musulmans qui
se feraient un devoir de changer
l’islam.
Bien entendu il faut écarter tout
projet de modification, si minime soit-elle, des textes sacralisés par leur
religion. Mais il faut plus encore rejeter une quelconque modification de l’interprétation
de ces textes au sens où on l’entend
habituellement, (du genre "vous lisez mal ce qu’a voulu dire le bon
prophète").
Contrairement à ce que veulent
faire croire les responsables des différentes religions, ce qui les unit dans
le maléfique est plus important que ce qui les unit dans le bénéfique. Par
dogmatisme, tous tiennent à conserver le pire de leurs religions respectives : le caractère sacré de la violence
considérée comme étant réellement voulue par Dieu… mais pour des prétendues
bonnes raisons qu’on n’arrive toujours pas à expliquer suffisamment bien.
Comme les croyants pacifiques des
autres religions ceux de l’islam ne pourront la faire utilement, pacifiquement
évoluer qu’en relativisant le caractère sacré de sa violence. Comme les croyants des autres religions ils
doivent prendre conscience que celle-ci n’est pas, n’a jamais été
voulue par Dieu, contrairement à ce que
prétendent les institutions islamiques en ajoutant seulement qu’on
« interprète mal » la « bonne » volonté de violence de Dieu.
Bref, il faut désacraliser la
violence religieuse de l’islam. Il faut
dire clairement que, dans le moins mauvais des cas, le prophète
Mohamed et les rédacteurs du Coran se
sont trompés.
Mais on ne pourra pas aider
vraiment les musulmans à le faire tant qu’on ne voudra pas admettre que les
autres religions, même si elles sont effectivement plus pacifiques dans leur
pratique n’ont toujours pas désacralisé leur propre violence.
Le catholicisme, par exemple,
alors qu’il continue de la cultiver très explicitement ne veut toujours pas la reconnaître.
Voir ici mon article "Il
faut aimer les bons massacres" et ceux qu’il rappelle en fin de texte :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/il-faut-aimer-les-bons-massacres-86137