Il est assez triste de voir le type d’énormités telels que présentées dans le site dont vous faites référence, et qui seront présentées lors de ceet conférence qui n’a de scientifique que le titre. Mais à mon avis, ses organisateurs font une grave erreur en supprimant ainsi la distinction entre croire et savoir. De même que les évidences scientifiques ont petit errodées le pouvoir d’une église chrétienne qui s’accrochait à une interprétation litérale de ses textes, ce type de propagande risque bien de se heurter à la même raction dans notre pays où l’esprit critique n’est guère compatible avec d’aussi piètres argumentaires.
Car le propre de la science est d’être fondé sur une objectivité qui la distancie de la croyance ou de la foi. En réalité, la science n’a rien d’incompatible avec la religion, dans la mesure où l’homme ne peut se passer de l’élément métaphysique (le pourquoi) pour compléter l’élément scientifique (le comment). Même si la science peut se passer de Dieu, l’homme recherche autant le pourquoi que le comment, et ne peut trouver réponse au pourquoi dans la science exacte.
Mais en confondant idéologie et science, les avocat de ce fondamentalisme offrent à leur contradicteurs le bâton pour se faire battre. Car si une religion prone de telles énormités, contraires à toutes les évidences objectives, en matière de connaissance, pourquoi cette même religion serait-elle plus juste dans son élément métaphysique ?
L’auteur relève avec justesse les paradoxes des titres de cette affiche, entre science et religion. Il ne peut y avoir de « science pour croyants » simplement parce que la science elle-même, la démarche scientifique, ne peut s’accomoder de dogme. Tout en matière scientifique peut être remise en question, pourvu que ce soit par une démarche scientifique, mais pas par une démarche idéologique. A l’inverse, une religion ne peut être remise en question par la science, car la croyance, la foi, n’est pas son objet, sauf si cette religion s’expose à ce risque en se fondant sur des éléments « scientifiques ». Une religion qui prendrait ce risque s’expose ainsi à une contradiction infiniment plus aisée que celle qui demeure au niveau métaphysique.