Faux.
Rééquilibrer le budget quand on comprend que le déséquilibre vient surtout du fait que l’on fait payer trop peu la finance, les riches et les plus grosses entreprises cela ne veut pas dire renoncer à des services publics, cela veut dire au contraire, les taxer beaucoup plus.
Nous empruntons actuellement 50 milliards d’euros à des banques, assurances ou rentiers français pour financer les déficits. Cet argent déjà nous pourrions le leur taxer plutôt que l’emprunter, cela nous éviterait de payer des intérêts.
Revenir sur la niche fiscale copé c’est 25 milliards d’euros.
Revenir sur le paquet fiscal de Sarkozy c’est 15 milliards d’euros.
Taxer au même taux que le travail les stock options et l’intéressement, c’est 10 milliards d’euros.
Ce sont des exemples tout simple.
En fait depuis 1980 c’est autour de 220 milliards d’euros qui sont passés du travail au capital de manière injustifiée, cela nous laisse donc une bonne marge et largement de quoi rééquilibrer le budget de l’état.
Si nous réautorisons l’état et les administrations / collectivités à emprunter à la banque centrale comme elles le faisaient avant 1973, par exemple, pour financer les investissements publics, c’est environ 80 milliards en moins à financer par les impôts.
Certes c’est de la création monétaire, mais créer de la monnaie est un besoin. La masse monétaire avant la crise augmentait de 10% par an, par exemple de 200 milliards en 2007. Et cette création monétaire servait uniquement à l’enrichissement des banques et à la spéculation. Quel est notre intérêt à nous ? Que cela serve aux banques privées et à des spéculateurs ou à financer nos investissements publics ?
Et puis on pourrait nationaliser le secteur bancaire ( par expropriation ) et en faire un service public, ce qui nous permettrait d’utiliser les 1400 milliards d’euros d’épargne pour financer en partie les déficits ( au taux de l’épargne, c’est à dire un taux faible ) plutôt que d’emprunter sur les marchés financiers privés ( qui demandent un taux d’usure ).
Vous voyez, nous avons le choix.