Non, en réalité Apertium fonctionne par paires de langues. D’ailleurs l’espéranto est intégré dans certaines paires mais pas toutes (de mémoire vers toutes les langues régionales d’espagne - par contre vers le français on attend juste de trouver des volontaires)
Apertium est un projet ouvert (logiciel libre) donc vous pouvez y contribuer par exemple justement en créant le dictionnaire français-espéranto.
Le projet DLT avait effectivement pour principe l’utilisation de l’espéranto mais il n’émanait pas de l’Union Européenne mais d’une société privée. L’UE l’a au contraire complètement torpillé : ils l’ont financé à 10% mais en contrepartie ont exigé le support de dix langues supplémentaires, ce qui l’a complètement coulé financièrement. Par contre techniquement ça marchait très bien.
Actuellement nous testons pour l’Union Européenne une nouvelle approche, la traduction statisttique. C’est grace à ce procédé que Google donne des résultats sensiblement meilleurs que ses concurrents. Mais attention : la traduction statistique est bien faite par ordinateur mais en exploitant des traductions de textes similaires déjà faites par des humains, donc elle ne remplace pas les traducteurs humains. Elle permet par contre de diminuer sensiblement les volumes de traductions : un humain traduit quinze projets de loi sur les pommes, le traducteur automatique peut alors facilement traduire une question parlementaire sur les pommes. Mais parlez de poires et si les textes de référence ne contenaient pas ce mot, il répond n’importe quoi.