Il ne peut pas y avoir d’homme politique providentiel au niveau européen, ni même d’Europe politique ou militaire tout court, si on voulait une Europe puissante, il aurait fallu faire une Europe à commité réduit et sans l’Angleterre, pays qui a tout fait depuis 1000 ans pour empêcher l’émergence d’une puissance européenne contientale. L’Europe telle qu’elle est affaiblie aujourd’hui, n’est aujourd’hui qu’une structure de vassalisation des nations européennes aux Etats-Unis. Pourtant, une Europe politique puissante dotée de structures démocratiques (par exemple à l’américaine ou à la Suisse) et d’une langue commune serait, dans l’idéal, une solution intéressante et noble (ce que défend EDE), mais on n’en prend pas le chemin.
Le gros problème, c’est que ce sont souvent les mêmes nationalistes et souverainistes qui gueulent contre l’Otan et la vassalisation aux Etats-Unis (le protectorat qui date de 1945 et qui nous a quand même épargné le communisme entre autres) et qui gueulent aussi contre le machin Européen qui lèse la démocratie et les souverainetés nationales, mais les premiers à avoir peur d’une Europe unie politiquement, ce sont les Etats-Unis. La défense de la souveraineté des nations et la volonté de construire une puissance capable de rivaliser avec les Etats-continents (EU, Chine, Inde) est incompatible. On a un peu la tête entre le marteau et l’enclume. 
Au plan historique, c’est intéressant. Il y a 2200 ans existait en Grèce la ligue achéenne qui était une fédération des cités grecques dans le but de résister aux puissances macédonienne et à l’Italie romaine, les super états de l’époque. Les Elites y étaient acquise,s mais les peuples étaient anti-romains et opposés à ce truc artificiel, puis, des cités ont quitté la ligue, Rome est intervenue pour défendre ses intérêts, et ça s’est terminé dans le sang. En fin de compte, c’est Rome qui a réalisé l’unité de la Grèce, et non une construction politique volontariste.
Tout parallèle avec la situation actuelle de l’Europe n’est pas que coïncidence... 