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Commentaire de eric

sur Qu'est-ce qu'être de gauche en 2010 ?


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eric 29 décembre 2010 09:05

Quand on lit un tel tissus d’ânerie après 200 ans au moins d’expérience concrète de ce qu’est la gauche, on ne peut s’empêcher de se poser la question. Les gens qui professent encore ce type de discours y croient-ils sincèrement ? Leur capacité a se cacher la réalité est elle vraiment aussi forte, ou ne s’agit il que de peaufiner encore et toujours le même discours auto justificateur sans aucun rapport avec le rel. Et alors, nous croient ils assez ignorant pour marcher encore ?

Nous savons désormais que la gauche, ce ne sont ni des idees, ni des valeurs, ni des projets, ni une éthique mais une sociologie. Partout en tout temps et en tous lieux, il s’agit, au sein de classes moyennes en transition sociale, des franges de ceux qui on le plus de doutes individuels sur leur capacité de réussite personnelle. Révoltée par leur position sociale, et partagée entre l’idée affichée que celle ci est due a une société injuste qui ne les reconnait pas a leur juste valeur et une inquiétude intérieur plus cachée, mais quand même nettement discernable, que leurs propres insuffisances individuelles pourraient être la cause de leur situation. Il font le choix du jeux collectif. « Si seul je n’y arrive pas, a plusieurs, nous parviendrons peut être a monter quand même ».

La, c’est le rassemblement chaleureux, jusqu’au jour ou il faut partager les postes et les vérités, de ceux qui n’ont pas confiance en l’homme parce qu’ils n’ont pas confiance en eux même.

Seule cette théorie rend parfaitement compte de toutes les ambiguïtés et contradictions de ce que l’on appelle la gauche. Pourquoi les militants cadres et dirigeants de gauche ne sont JAMAIS des travailleurs ou des proletaires et toujours des petits bourgeois. Comment les gauches peuvent affirmer tout et son contraire en prétendant avoir un discours cohérent et continue. Tient, a l’époque de votre front popu, les syndicats étaient hostiles aux migrants, « armes du capitalisme pour faire baisser les salaires », aujourd’hui, les gauches s’y prétendent favorables par principe. Elles apellaient capitalisme un système ou l’État collectait quelques % du PIB, et elle continuent contre toute vraisemblance a utiliser le même concept pour un état qui dépense 58% du PIB. Dans les annees 1830, elles défendaient l’école privée contre l’emprise de l’Etat....Elle décidèrent l’invasion de l’Indochine pour lui apporter les lumières et la laïcité, contre un front de droite allant de l’église a l’armée en passant par les chefs d’entreprise, avant de dénoncer le colonialisme etc...

Du reste tous cela est dans l’épisode fondateur du vote sur le droit de veto du Roi. La question est de savoir si en dernier ressort, une abstraction inhumaine et irresponsable tranche ( la majorité) ou une personne concrète et responsable ( éventuellement sur sa tête). Les privilèges avaient deja ete abolis et n’etaient pas en jeux

On voit bien que les deux positions sont plus complémentaires que contradictoires sur le plan démocratique. Il est difficile d’accepter qu’une personne seule puisse avoir une légitimité a imposer une décision au plus grand nombre, a une majorité. Mais a l’inverse, il peut être rassurant que le décisionnaire soit une personne humaine et qui risque vraiment quelque chose si il fait une erreur et non une majorité de rencontre d’autant plus éventuellement portée a décider n’importe quoi que ses membres échappent a toutes conséquences de leurs actes.
C’est bien pour cela que dans toutes les vraies démocratie il y a un exécutif et une législatif. C’est bien pour cela aussi que les gauches aiment les « collectifs » et les régimes très parlementaires, même au détriment de la démocratie si il le faut.

Des lors, la réponse a votre question est simple : le prof débutant envoyé au casse pipe dans le 93 est sociologiquement plus a gauche, mais des qu’il a passe ce purgatoire oblige ( s’occuper des « pauvres » et a pu être nomme dans un lycée parisien, il devient PS bon teint. L’intermittent du spectacle crève la faim est alter, mais des que par copinages et complots politique il est nomme a la tète d’une drac, il dérive curieusement vers le Strauss kahnisme.

La solution ne l’est pas moins. Il faut rendre incompatible militantisme, politique, élections et salaires sur fond publics, exclure les possibilités de faire carrière sur fond d’État ( administration, associations, services publics) grâce a l’activisme politique. Avoir des quotas de vrais travailleurs du prive non diplômés dans les instances dirigeantes des partis de gauche ( et non de femmes ! ). Pensez que dans le PS segoleniste, le nombre de personne ayant jamais réellement travaille dans le secteur prive était de 1 et qu’il s’appelait Besson....

Tant que la gauche restera une bande de fonctionnaires arrivistes imposant des quotas de femmes et d’immigrés au prive tout en interdisant l’emploi public aux étrangers et en continuant en interne a se comporter comme le corps social le plus macho de la nation, il restera difficile de la prendre au sérieux. Vos tartufferies sur les « plus a gauche et les moins a gauche » cachent mal les bagarre pour les crédits et les postes entre personnes sociologiquement comparables même si cela peut être a différents stades de leurs carrières.

L’aspect positif, c’est qu’avec 80% d’une classe d’age au bac, pendant que vous vous entredéchirez pour savoir qui sont « les meilleurs » parmi les « bons »l’essentiel de la population a quand même conscience que lors des grands choix nationaux, pour assurer le progrès social, il vaut mieux quand même voter a droite.

L’aspect négatif, c’est que la gauche arriviste en tentant de faire pression sur la gauche arrivée pour obtenir ses quotas de poste et de crédits, interdit a cette dernière de jouer un vrai rôle de balancier démocratique dans une démocratie moderne et efficace.


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