Soit, mais bien malin qui se dit capable de juger de la légitimité historique... De toute façon, Il y a francophonie et francophonie : je ne parle pas de l’imposer à des gens (est-ce d’ailleurs possible ?) , mais de la défendre déjà dans les territoires francophones, à commencer par la France, où des ministères travaillent en anglais, dont des ministres et des ambassadeurs se croient modernes en n’utilisant pas leur propre langue dans des fonctions officielles, je parle de défendre notre langue au sein de l’UE où elle est une des trois langues de travail, et si vous jugez que c’est une insulte aux autres langues, je suis d’accord, mais alors, là encore, la seule solution équitable est l’espéranto. Il s’agit aussi de défendre le français contre cet excès maniaque d’anglicismes douteux qui fleurissent dans la pub, le bizness et les médias, ou encore du simple droit de travailler en français. On peut aussi défendre nos intérêts en partenariat avec les autres francophones contre l’hégémonie anglophone dans les publications scientifiques, par exemple, qui rapporte bien de plus d’avantages qu’on le croit, directs et indirects. L’UE n’aura de cesse d’imposer l’anglais dans toutes les coopérations internationales, dans tous les secteurs professionnels - prochaines étapes prévues, l’officialiser dans le secteur maritime et petit à petit dans le juridique. Alors attaquer la francophonie comme vous le faites, sans détailler les enjeux politiques de cette lutte d’influence, ne fait que favoriser l’hégémonie anglophone.
Le sujet est trop vaste pour un commentaire, c’est le défaut de votre article d’englober cette vaste question géopolitique des langues avec le régionalisme et cette anecdote locale. Les langues, c’est un facteur identitaire mais aussi de pouvoir.