Bon, c’est quand-même plus soft que certains passages du Coran... Ce ne sont pas des appels explicites au meurtre des mécréants. C’est Dieu qui se chargera de la punition à savoir le refus du paradis.
Même quand Jean dit « Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez point, car celui qui le salue participe à ses mauvaises œuvres. »
C’est un appel à ne pas faire entrer un prosélyte d’une autre religion. A ce sujet je suis un mauvais chrétien, car lorsque des témoins de Jéovah frappent à ma porte, si en effet je ne les laisse pas entrer, je les salue néanmoins avant de les éconduire.
Quoique, Jean n’étant qu’apôtre, ne pas suivre son conseil sur ce sujet n’est pas gênant : Jean n’est certes pas Dieu.
Je n’ai pas endossé d’habit de vérité, j’ai simplement relevé une inexactitude dans votre propos, inexactitude que vous-même reconnaissez.
J’ai longtemps été athée, mais après mure réflexion, l’idée d’avoir une âme m’a semblé une connaissance pertinente. Les 2 millénaires de Christianisme ont forgé notre langue et aussi notre patrimoine. Abandonner le christianisme, c’est abandonner notre langage, c’est allez vers la déraison. C’est aussi laisser périr tout un patrimoine qui pourtant inspire et émerveille une jeunesse qui a besoin d’enchantement.
Entre les merveilles culturelles de la monarchie chrétienne et les banlieues sordides de la république rationnelle, il y a une telle différence de qualité que j’ai fini par être intrigué.
Comment un système, que certains se plaisent à dénoncer comme tellement irrationnel que ceux qui veulent le suivre sont quasiment considérés comme des débiles mentaux, a-t-il pu produire, pêle-mêle, un patrimoine de très grande qualité, une révolution scientifique considérable, des oeuvres d’art à la pelle, ... ?
C’est le miracle du christianisme...
La République fait bien pâle figure à coté. Elle est pourtant fondée sur la raison, mais il semblerait que la raison ait certaines limites : ses déductions logiques semblent tellement évidentes pour l’homme, qu’elle le persuade de détenir la vérité, d’où les caractères bouffis d’orgueil qu’elle produit. Entre orgueilleux, l’existence n’est pas douce, la société se dissout.
Et puis si les mots change de sens, la raison peut finir par faire dire le contraire de ce qu’on disait auparavant. La raison est très sensible à l’évolution du langage. C’est pour cela qu’il faut une fidélité au passé, particulièrement à ses mots, sous peine de déraison.
Si vous vous intéressez au sujet, un déclic pour moi fut de connaître le mythe d’Er le Pampyilien, proposition terminale de Platon dans son livre « La République » : il propose ce mythe du jugement dernier pour inciter les êtres à êtres plus justes les uns envers les autres. Si vous le pouvez, lisez « la République », ça commence ainsi « qu’est-ce que le juste ? »
J’aurais encore beaucoup d’arguments à avancer qui vous surprendraient mais là j’ai pas le temps.