Les explications des pieds-nicklés journalistes de l’info, sur Libération :
"pourquoi n’est-ce pas Le Monde qui a révélé cette information ?
Cette information sur Omar Bongo, potentiellement importante pour la
France, aurait, en première apparence, dû intéresser Le Monde plus qu’El
Païs. Mais le journal français, comme il l’a expliqué dans un article publié sur son site Internet, n’a pas choisi de parler de ce câble, même s’il l’avait bien « repéré ».
Ainsi pour Olivier Biffaud, l’un des rédacteurs en chef, « l’équipe des journalistes du Monde
qui a travaillé sur ces télégrammes avait « repéré’ » un câble datant de
juillet 2009 signé par l’ambassadrice américaine à Libreville, au Gabon,
sur des détournements de fonds opérés au détriment de la Banque des
Etats d’Afrique centrale (BEAC). Ces détournements, disait le
télégramme, avaient profité à des « dirigeants gabonais » et "une partie
de l’argent à des partis politiques français". »
« Il avait alors été décidé par Le Monde
de ne pas retenir, à ce stade, ce télégramme, en raison non pas de son
manque de crédibilité mais de son absence de source authentifiée ». Et d’expliquer que l’ambassadrice prenait elle-même ces informations avec des pincettes : « Cette
ambassade n’est pas en mesure de vérifier la véracité de l’accusation
selon laquelle des hommes politiques français ont bénéficié du
détournement de fond ».
Rémy Ourdan, journaliste au Monde, coordonne le travail sur WikiLeaks. Contacté par Libération.fr, il estime effectivement que « ce
câble est une bonne base pour un enquête, qui est en cours, mais que
les informations sont invérifiables telles quelles. Il y a des centaines
voire des milliers de câbles qui parlent d’affaires, souvent d’argent,
souvent de corruption, qui ne peuvent pas être publiés comme ça, selon
nous ».
Il explique que les cinq journaux se sont beaucoup concertés entre
eux lors de la période d’exclusivité, mais, « depuis une semaine, un peu
moins ». Il n’était pas au courant du choix d’El Pais de diffuser ce
câble et n’avait toujours pas réussi à joindre le responsable de
WikiLeaks au quotidien espagnol.
Comme ce câble concerne surtout la France, il sait que les gens vont « trouver surprenant que cela soit El Païs et pas Le Monde qui en parle. On va nous accuser de censure, c’est ridicule.
Il y a des milliers d’affaires de corruption évoquées, parfois c’est
des sources ennemies du pays visé, parfois c’est des conversations de
comptoir. C’est le rôle des diplomates de relayer ces informations, mais
c’est notre rôle de journaliste de les vérifier, de mener des enquêtes. »
http://www.liberation.fr/monde/01012310741-pourquoi-le-monde-n-a-t-il-pas-publie
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Le Monde se fout de notre gueule. Ces affaires de retour d’argent de
l’Afrique vers les partis politiques ont été largement évoquées,
notamment depuis l’affaire ELF.
Donc, il faut une source authentifiée, et que ca recoupe des infos
déjà connues pour que les abrutis du Monde publient des câbles.
Autrement dit, il faut que l’on connaisse déjà l’info pour la
publier !!!!
Ecoeurant, d’autant que les journalistes ne risquent strictement rien
puisqu’ils ne font que citer une source parue publiquement. Si on peut
comprendre une certaine prudence concernant des infos peu crédibles, un
journal peut publier une info avec des pincettes, et émettre un avis sur
sa crédibilité. L’obligation de recoupement systématique avec des
choses déjà connues revient à de la censure pure et dure.
Autrement dit, les infos sont passés au crible du politiquement
correct de la rédaction. Ceux qui ne sont pas jugés quasiment sûrs
seront censurés pour le public. Si El Pais n’avait pas publié ce câble,
il ne serait jamais sorti.
Et dire que ca prétend s’appeler journaliste et nous informer. Il est temps que Wikileaks envoie valser ces pinocchios.