Cher Jaja,
Merci de votre réaction, mais pouvez-vous me faire le cadeau de ne pas réduire mon message à une diatribe anti-syndicale ?
Comme il transparaît, je pense, dans ce que j’ai écrit, je m’oppose avec la même force aux égoïsmes, qu’ils soient capitalistes ou syndicalistes, ou devrais-je écrire « syndicalisants », car se battre pour le mieux être des travailleurs est la grande vertu des syndicats, et toute leur noblesse, tandis que les « syndicalisants » ne se battent que pour eux, et aux dépens d’autres travailleurs.
Les faits sont têtus : il me paraît incontestable que la fluidité exagérée des capitaux depuis une vingtaine d’années a généré, via une course au profit immédiat, une paupérisation du travail en un accroissement des inégalités dans nos sociétés européennes, dont la classe moyenne a fait la fortune. Cette arrogance de la finance, reposant sur des mécanismes qui n’ont plus rien à voir avec la création de valeur, se perpétue, malgré l’éclatement régulier de « bulles » qu’elle crée elle-même, par son ignorance ou son incurie de la réalité du travail.
Il me paraît tout aussi factuel qu’à l’instar de nombreux autres usagers, je suis entravé dans ma liberté de circuler, pénalisé financièrement (et oui, l’aller-retour supplémentaire a coûté environ 25 €, d’après mes calculs) et dépossédé de mes élans de solidarité avec mes frères humains, ou de ma conscience professionnelle, par des gens qui ne partagent pas ces valeurs - ce qui est leur droit, après tout - mais qui s’arrogent le pouvoir de me priver de cette démarche.
Je ne souhaite pas m’engager au delà, et surtout pas sur le terrain de la polémique et de la politique « politicienne », mais je ne lâcherai rien sur le respect de l’Homme.