De toute façon, le disco n’était pas fait pour écouter de la musique
Mais pour donner soif au gens qui allaient danser en boite de nuit
En espérant tirer un coup mais forts de frustration se vengeaient sur la vodka orange
Et qui le lundi retournant au taf, tuant et mal rémunéré, traités comme des moins que rien
Se prennaient pour des disco kings

Ça servait à ça le disco, faire croire au prolos qu’ils étaient reines ou roi du monde
Une fois par semaine
Alors, y chante, y chante pas, franchement...

Souvenons nous de Coluche
« Sheila, c’est pas elle qui chante, y paraitrait même que c’est pas elle qui danse »

Aujourd’hui, c’est totalement abouti ce système
Vous n’entendrez plus une chanson, un morceau ou une musique de Boney M, à la radio
Mais « un son » de Boney M (et consorts)
Au moins c’est honnête

Faudra leur dire un jour que les années 70 c’était pas seulement le disco
Les paillettes, les platform boots et les décérébrés qui s’la pètent

Ce fut aussi le rock anglais, le hard-rock, le progressive rock, le jazz-rock, le free jazz,
L’ensemble intercontemporain, l’IRCAM et les persécussions de Strasbourg  ;+D
Et puis les métissages de Carlos Santana, Djamel Alam et Alan Stivell
Et l’expansion mondiale du reggae
C’était le flower power autant que le black power
Les cheveux étaient longs et les jupes courtes
Et ça faisait chier la grande bourgeoisie cette liberté prise
C’était aussi la jeunesse américaine contre les lobbies de la guerre au Viet-Nam
Sex, drugs & rock’n roll
Make love, not war
Do it
Et pour finir, les années 70 ce sont aussi les punks pour boucler tout ça

Y avait pas que des abrutis dans les années 70

Le disco est aux années 70 ce que la télé-réalité est aux années 10 (2010)
Une usine à fabriquer des larbins bien obéissants, biens formatés et bien soumis
Et fiers d’eux mêmes

Vous voyez, on place la naissance du neo-libéralisme en 1973
Et bien le disco était l’une de ses armes pour reprendre le contrôle des masses
Le cinéma de « Saturday night fever » aussi
Et les nouveaux philosophes
Et la prise de participations dans la presse
Donc... le contrôle de la culture populaire

Alors que le journaux d’aujourd’hui titrent « Chanteur de Boney M » à propos de ce business
Ça te surprend ?