@ Lady Panam 75
Dans son roman « 1984 », Georges Orwell racontait comment une société totalitaire modifiait le langage pour modifier la pensée . Dans ce monde de cauchemar, une nouvelle langue, la « novlangue » avait été rendue obligatioire. Le but de cette novlangue était d’appauvrir la pensée au point que certaines idées ne puissent plus s’exprimer.
La phrase « tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit » ne pouvait se traduire en novlangue que de la façon suivante : « crimepensée ».
Ainsi donc, Lady, 75 , dans le monde de vos rêves, il ne saurait exister de «
bolets tête de nègre », ni non plus de l’excellente pâtisserie «
tête de nègre » ( J’ai ouï-dire que la chambre syndicale de la boulangerie pâtisserie aurait sottement conseillé à ses troupes de modifier le nom de cette pâtisserie pour adopter le terme de novlangue « meringue au chocolat » ...)
Sans nul doute allez vous écrire au MRAP et à SOS racisme pour faire interdire les ouvrages de mycologie, ainsi que les livres de recettes pâtissières. Quel exploit militant une telle action serait pour votre auguste personne ... N’oubliez pas de dénoncer également à votre kommandantür personnelle les auteurs de tracts syndicaux qui stigmatisent parfois « les jaunes » !
Alors , quel terme allez vous employer dans votre novlangue personnelle à la place de « nègre » pour désigner celui qui écrit un livre à la place de son prétendu « auteur » ? Mélanoderme ? Africain ? Pigmenté ? Homme de couleur ?
Vous êtes pitoyable ! Je pense qu’à une certaine époque vous auriez parfaitement fait l’affaire comme directrice de camps de rééducation idéologique du temps de Mao ou de Pol Pot. Vos talents naturels de commissaire politique auraient pu s’y exprimer en toute liberté ...